LibéSPort






Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager

Mondial des clubs : L'entrée des joueurs façon NBA divise

Vendredi 20 Juin 2025

Au Mondial des clubs, pour mieux s'adapter à la culture showtime et plaire au public américain, les joueurs font leur entrée sur la pelouse un à un, comme en NBA, mais l'ambiance n'est pas vraiment la même et les intéressés sont divisés.

"Il faut s'adapter, ça fait partie du package. C'est le style NBA, c'est vrai, mais c'est long pour entrer sur le terrain...", témoigne le gardien argentin de l'Inter Miami Oscar Ustari, pas franchement convaincu par ce nouveau rituel.

Traditionnellement, les deux équipes font leur entrée simultanément avec les joueurs alignés en file indienne, tenant souvent la main d'un enfant. Mais la Fifa, organisatrice de cette Coupe du monde nouvelle formule à 32 équipes, a voulu "innover" sur les pelouses américaines, à un an du Mondial coorganisé par les Etats-Unis avec le Canada et le Mexique.

L'idée est de s'inspirer de ce qui fonctionne depuis longtemps en NBA où, dans des salles de 20.000 places souvent bouillantes, les stars du basket pénètrent sur le parquet en courant ou en sautant, dans un boucan d'enfer. Quiconque a d'ailleurs entendu en direct dans les années 1990 "Aaaand now, the starting lineup for your Chicago Bulls!" (Et maintenant, l'équipe titulaire de vos Chicago Bulls!") scandé à pleine gorge par le speaker Tommy Edwards, avec Michael Jordan pour finir en climax, sur le "Sirius" du groupe Alan Parsons Project, en a encore des frissons.
 
On n'en est pas encore à ce niveau-là au Mondial des clubs.
Inaugurée lors du match d'ouverture entre l'Inter Miami et Al Ahly samedi dernier, la présentation des 22 joueurs, 11 de chaque côté, a pris forcément plus de temps, d'autant que chaque appelé doit rejoindre en marchant le milieu de terrain.

Et contrairement à la NBA, ce n'est pas la grande star de l'équipe - censée récolter la plus grosse ovation - qui entre en dernier, mais le capitaine. A Miami, cela tombait bien, puisque Lionel Messi a les deux casquettes et une caméra suivait sa progression accompagnée par un jeu de lumière.

"C'est un peu lent, un peu étrange pour moi... Tant de show pour le show c'est un peu redondant", estime l'entraîneur portugais de Porto Martin Anselmi.
Ne lui en déplaise, le rituel durera jusqu'à la finale du tournoi, le 13 juillet, au MetLife Stadium d'East Rutherford, dans le New Jersey, qui accueillera également celle de la Coupe du monde 2026.

"Cette évolution a pour but d'améliorer l'expérience des supporters, tout en mettant en avant ceux qui définissent le football mondial", a justifié la Fifa auprès de l'AFP. Son président Gianni Infantino a lui fixé un autre objectif: "le foot est déjà le sport numéro un dans le monde. Il doit devenir l'un des principaux sports dans un pays aussi grand que les Etats-Unis".

"J'y vois plus une portée symbolique qu'une action concrète pour que les Américains s'intéressent davantage au football", tempère l'expert en marketing sportif Rafael Zanette, interrogé par l'AFP.
Néanmoins, certains acteurs semblent apprécier l'expérience.
"On se sent un peu plus protagoniste quand on entre sur le terrain, c'est un peu différent, mais agréable", estime ainsi le milieu de terrain uruguayen du Flamengo Giorgian de Arrascaeta.

Et côté supporteurs ? Wesley Batista, plombier de 26 ans fan de l'équipe la plus populaire du Brésil est emballé: "Je pense que c'est fantastique parce que ça génère de l'excitation pour nous les supporters et du soutien pour les joueurs qui entrent sur le terrain avec plus d'enthousiasme, plus d'envie".

Libé

Lu 181 fois

International




    Aucun événement à cette date.


Inscription à la newsletter