Cette rencontre a permis à des entrepreneurs issus de programmes d’incubation, notamment Kawaliss et Afrique Créative, de partager leurs parcours innovants et de mettre en lumière les principaux défis liés à la structuration, à la croissance et à la pérennisation de projets créatifs à fort potentiel.
Prenant la parole, Pamella N’Ze Asseko, fondatrice de la marque Funk Fashion House, a mis en évidence l’importance de mobiliser une main-d’œuvre locale qualifiée et de développer des programmes de formation continue, en particulier dans le secteur de la mode.
Lauréate de l’incubateur Afrique Créative, initié et financé par l’Agence française de développement (AFD), Mme Asseko a mis en avant le rôle de ces dispositifs dans la valorisation du savoir-faire et leur contribution à la croissance économique, tant au niveau national que continental.
De son côté, Sarah Laajimi, artiste tunisienne et project manager de Cloud Visual Arts, a plaidé pour un renforcement de la visibilité des artistes sur les scènes locales, parallèlement à une meilleure intégration dans les circuits internationaux.
Elle a également mis en exergue le rôle actif de l’artiste dans la promotion de son travail, notant que "les créateurs autodidactes rencontrent souvent des difficultés à se promouvoir eux-mêmes, d’où le besoin d’un accompagnement ciblé".
Le directeur artistique et producteur de musique Abderrahman Daghay a, quant à lui, souligné les difficultés rencontrées par les artistes émergents, appelant à un renforcement des formations en matière de propriété intellectuelle et de gestion contractuelle, afin d’assurer une meilleure protection des créateurs et une structuration durable de leurs carrières.
Bénéficiaire du programme Kawaliss, incubateur marocain des ICC lancé par la Fondation Hiba, il a rappelé l’apport déterminant de ce type d’initiatives dans l’élargissement du réseau professionnel et dans la transition d’une vision artistique vers des projets viables et structurés. Pour sa part, la directrice générale adjointe et productrice du studio Sankara, Maguy Hortala-Awidi, a mis en avant la contribution du digital à l’optimisation des modèles économiques des entreprises de production audiovisuelle.
Cette dynamique, a-t-elle expliqué, favorise la diversification des revenus, la valorisation durable des œuvres et l’élargissement des services proposés, tout en contribuant au renforcement des équipes.
Intervenant également lors de cette rencontre, l’architecte et fondateur de Parallel, entreprise spécialisée en computational design, Mouad Laalou, a mis l’accent sur le besoin croissant d’accompagner les projets depuis la phase de conception jusqu’à la fabrication, afin de garantir une approche intégrée et cohérente dans les industries créatives.
Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la 3e édition du FOMICC s’est tenue, du 11 au 14 décembre, à l'Institut national supérieur de musique et des arts chorégraphiques (INSMAC) à Rabat.
Cet évènement a été organisé avec l’appui financier de l’Union européenne et de l’Institut français du Maroc, et en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication ainsi que la Fédération des industries culturelles et créatives du Maroc.
Le FOMICC 2025 a proposé un programme riche et diversifié, articulé autour de formats innovants et adaptés aux besoins des participants, dont des panels et des tables rondes débattant des enjeux stratégiques du secteur, animés par des experts marocains et internationaux.










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