Les films projetés au 25ème FICAK en débat

Mercredi 25 Juin 2025

Les films projetés au 25ème FICAK en débat
Au lendemain de la projection des films en compétition officielle de la 25e édition du Festival international du cinéma africain de Khouribga (FICAK), le complexe culturel Mohammed VI, QG du festival, passe le relais à la chambre de commerce pour accueillir les discussions et réflexions autour de ces œuvres cinématographiques.

Dans une ambiance conviviale, les échanges portent sur les différents aspects de la production cinématographique, des idées abordées jusqu’à la postproduction, en passant par l’écriture du scénario et le tournage.

Tout juste sortie de l’amphithéâtre où son film a été débattu, la réalisatrice togolaise, Angela Aquereburu Rabatel, dont le long-métrage "Mikoko" a été projeté, lundi, dans le cadre de la compétition officielle, s’est dite impressionnée par la qualité des échanges.

Dans une déclaration à la MAP, la cinéaste, également directrice de la télévision nationale béninoise, a salué la qualité des débats portant tant sur le fond que sur la forme, faisant remarquer que la pertinence des interventions dénote de l'intérêt porté aux films projetés dans le cadre de cet événement cinématographique africain d'envergure.

Cet exercice permet d’évaluer l'interaction du public avec les œuvres et d'approfondir la réflexion autour des thématiques abordées, a souligné la cinéaste qui compte à son actif plusieurs productions audiovisuelles.
Ravie de participer pour la première fois au FICAK, elle a fait part de sa joie de découvrir au Maroc des films représentant la pluralité et la richesse de l’Afrique.

Pour sa part, le critique de cinéma, Said El Mazouari, a indiqué à la MAP, que les discussions autour des films constituent un pilier fondamental du FICAK, affirmant que le festival s’est distingué, depuis sa création, par la profondeur des débats abordant le 7e art en Afrique, ses enjeux, ses défis et ses perspectives de développement.

Il a ajouté que le festival a su au fil des éditions tirer vers le haut la qualité des débats autour du cinéma africain, même durant les périodes où la production cinématographique africaine était limitée ou rare, soulignant que la ville de Khouribga a, dès le départ, accueilli des échanges riches réunissant critiques, spécialistes et passionnés.

M. El Mazouari a précisé que cette tradition se poursuit encore aujourd’hui, les débats s’étendant parfois au-delà de minuit, ce qui est rare dans les festivals cinématographiques à l’échelle mondiale, et témoigne du caractère singulier de ce rendez-vous cinématographique.

Concernant les films en lice lors de cette édition, le critique a souligné une nette diversité des participations, ce qui permet de refléter la diversité du continent.
Organisé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le FICAK 2025 (21-28 juin) accueille 350 cinéastes de 45 pays, dans une célébration de la création cinématographique africaine, de ses talents émergents et de ses mutations profondes.

Placée sous le signe "Du griot à l'algorithme, le cinéma évolue", cette édition entend ouvrir une réflexion de fond sur l’impact de l’IA sur les métiers, les récits et les imaginaires du 7e art à l'échelle du continent.
 

Libé

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