Yohann Malory mis en examen pour viol et agression sexuelle


Libé
Lundi 15 Mars 2021

Yohann Malory, parolier réputé de chanteurs tels que Johnny Hallyday, M. Pokora ou Louane, a été mis en examen jeudi à Paris pour viol et agression sexuelle sur quatre femmes, ce qu’il conteste, a appris vendredi l’AFP de source judiciaire. Cette source n’a pas précisé pour combien de plaignantes la qualification de viol a été retenue par le juge d’instruction désormais chargé des investigations. L’auteur, compositeur, parolier de 36 ans, est soupçonné d’avoir commis ces faits par “administration de substance nuisible avec préméditation”. Il a été laissé libre sous contrôle judicaire. L’artiste a en revanche été placé sous le statut, plus favorable, de témoin assisté pour les faits dénoncés par une cinquième plaignante. Joint par l’AFP, son avocat Antoine Vey n’a pas souhaité réagir. Yohann Malory avait été placé en garde à vue mercredi à la 1ère DPJ (police judiciaire), selon une source proche du dossier, confirmant une information de l’hebdomadaire Le Point. Cette garde à vue intervenait au terme d’une enquête préliminaire du parquet de Paris entamée le 19 octobre, à la suite du dépôt de plusieurs plaintes contre Yohann Malory. En février, Mediapart faisait état de cinq plaintes déposées contre l’auteur pour harcèlement moral, agressions sexuelles, administration de substances nuisibles et viols. Sept femmes, dont la mannequin Charlotte Lemay, plaignante, et d’anciennes partenaires du parolier, ont témoigné auprès du média en ligne. Plusieurs l’accusent, entre autres, d’avoir versé de la drogue - MDMA, GHB - dans leur verre lors de soirées, avant de les embrasser, de les caresser ou de coucher avec elles. “Mes clientes apprennent cette mise en examen avec soulagement”, a réagi Me Yassine Bouzrou, avocat de quatre plaignantes, dont Charlotte Lemay. C’est une artiste de 24 ans, Lola Le Lann, qui avait fait éclater l’affaire au grand jour en annonçant le 6 octobre sur Instagram qu’elle annulait la sortie de son premier album. Elle expliquait alors avoir reçu plusieurs témoignages accusant Yohann Malory, un des auteurs des chansons de son album, d’agressions. Ces témoignages avaient émergé sur les réseaux sociaux sous le mot-clé #MusicToo, créé dans le sillage du mouvement #MeToo pour dénoncer les violences sexuelles dans l’industrie musicale. “Je subis un préjudice immense alors que je suis innocent”, “ces filles se servent du mouvement #MusicToo pour régler leurs comptes avec moi”, s’était défendu le compositeur en janvier dans Le Parisien. Il avait alors reconnu avoir versé de la drogue dans le verre de Charlotte Lemay, mais contesté toute agression. 


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