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Le niet tout aussi explicite que justifié du Maroc
Selon certains médias espagnols, la section du parti Vox à Sebta est même allée jusqu’à accuser le Maroc d’«utiliser l'immigration clandestine pour faire chanter le gouvernement espagnol». Ce n’est pas la première fois que ce parti populiste recourt à ce genre d’accusations fallacieuses. Tout laisse croire en effet que sa haine viscérale du Royaume est une constance de sa politique étrangère.
Ainsi, en mars dernier, le secrétaire général de ce parti et député, Javier Ortega Smith, a accusé le Maroc de «faire du chantage» à l’Espagne «avec la vie et l’avenir» de ses citoyens migrants.
Pis encore, en novembre 2020, le quotidien El Español avait publié plusieurs messages vocaux WhatsApp de la section du parti Vox à Sebta, dans lesquels le secrétaire général de ce parti dans le préside, Juan Sergio Redondo, a décrit le Maroc comme un pays "maître chanteur" et les Marocains de «bande de salauds».
Lors d’un débat sur la question migratoire au Parlement espagnol, ce même parti avait appelé en février dernier le gouvernement espagnol et l'Union européenne à prendre des mesures contre trois pays, en l’occurrence le Maroc, l'Algérie et la Mauritanie, à ce que «les visas ne soient pas accordés aux citoyens de ces pays» et que «des sanctions leur soient imposées» suite à une «invasion migratoire».
Cette proposition a été rejetée par tous les groupes parlementaires espagnols, notamment le PSOE qui a mis l’accent sur l'intérêt stratégique de l’Afrique du Nord pour l'Espagne et l'Union européenne, pour des questions telles que la lutte contre le terrorisme, tout en soulignant que les mesures défendues par Vox ne pourraient en aucun cas apporter des solutions à la situation mais pourraient l'aggraver.
Déjà en 2019, ce parti populiste qui surfe sur un thème qui préoccupe l’opinion publique espagnole, avait créé un tollé en présentant une proposition de loi au Congrès des députés (Chambre basse du Parlement espagnol) dans laquelle il avait exhorté le gouvernement à procéder à la construction d’un mur séparant les deux présides occupés de Sebta et Melilia du reste du Maroc, pour faire face au problème de l’immigration.
Cette idée a été jugée farfelue et contre-productive par des formations politiques et par d’éminentes personnalités. En effet, le Parti populaire (PP) avait assuré à l’époque que la construction d’un tel mur ne "résoudra" pas le problème de la migration et qu’il "nous isolera du monde”, avant de critiquer, dans un communiqué relayé par l’agence espagnole EFE, «la démagogie de ceux qui croient en des solutions simples pour des problèmes complexes». Et de marteler que la construction d'un mur « ne résoudra pas les problèmes migratoires auxquels la ville fait face» et qu’ «il s'agit seulement de savoir qui est prêt à transformer Sebta en un ghetto isolé de son environnement et qui préfère l’étouffer économiquement et socialement pour assouvir sa haine».
Pour sa part, le cardinal archevêque de Madrid, Carlos Osoro, avait rejeté cette proposition de Vox, affirmant qu’on ne pouvait résoudre les problèmes du monde «en construisant des murs, mais en jetant des ponts», tout en invitant ledit parti à «construire des maisons et non des forteresses» et surtout à les doter de portes afin que l’on puisse «passer d'une pièce à l'autre». Et le cardinal archevêque de Madrid de préciser : «Sommes nous tous prêts à édifier ensemble une maison où nous serons tous utiles ?». En tout état de cause, aux fascistes de ce parti d’extrême droite, le fameux slogan de Dolores Ibárruri : «No pasarán» s’applique.
Mourad Tab