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EEP: Le délai moyen global de paiement en baisse à 42 jours en décembre 2019
Les délais de paiement des établissements et entreprises publics (EPP) ont connu une tendance baissière avec un délai moyen global passant de 55,9 jours en décembre 2018 à 42 jours en décembre 2019, ressort-il du premier rapport annuel de l'Observatoire des délais de paiement, publié dimanche. Cette baisse est due aux efforts déployées en la matière par le ministère de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l'administration et aux mesures prises par les EEP en termes de procédures internes, de systèmes d'information et de relations avec leurs partenaires, explique le document. Le délai moyen global est nuancé par l'existence de délais élevés au niveau de certains EEP parfois en aggravation sur la période d’analyse, fait remarquer le rapport qui souligne qu'en revanche, d'autres EEP affichent des délais de paiement en baisse continue atteignant des délais courts. Le caractère déclaratif des délais de paiement des EEP à partir de leurs systèmes d’information est contrebalancé par la responsabilisation des dirigeants des EEP à travers la publication desdits délais sur le site de l’Observatoire des délais de paiement, l’implication croissante des organes de gouvernance (Conseil d’administration, Comités d’audit...) qui examinent de plus en plus la question des délais de paiement ainsi que la réalisation de missions de vérification par les agents chargés du contrôle financier de l'Etat. Le rapport fait, en outre, ressortir qu'il y a eu une augmentation du nombre d'EEP respectant le délai réglementaire de 60 jours par rapport au groupe d'EEP dont le délai de paiement est supérieur à 60 jours. Suite à l'analyse des délais de paiement déclarés par les EEP, le rapport constate également que le disponible de la trésorerie ne peut expliquer, lui seul, les retards de paiement dans la mesure où certains EEP ont une trésorerie abondante mais accusent des délais de paiement assez longs. Il a, en outre, noté que la plupart des EEP se sont inscrits dans une démarche d'amélioration des délais de paiement, notamment à travers la déclaration de leurs données via la plateforme Massar et le traitement des réclamations de leurs fournisseurs sur la plateforme AJAL. Le document a aussi mis l'accent sur la nécessité d'un changement de paradigme à travers le passage d’un climat de méfiance, de suspicion, de rejet des responsabilités vers un climat de confiance et de responsabilisation. Et de rappeler que le portefeuille public est composé, au 31 décembre 2019, de 225 établissements publics et 43 entreprises publiques à participation directe du Trésor. Ces organismes détiennent 480 filiales ou participations publiques indirectes. Le chiffre d'affaires de ce secteur a connu une augmentation de 5% en passant de 238.327 millions de dirhams (MDH) en 2018 à 252.98 MDH en 2019. Les investissements réalisés par les EEP totalisent, quant à eux, 71.17 MDH en 2019, avec un taux de réalisation de 71% marquant ainsi une amélioration de 3 points par rapport à 2018 (66.063 MDH) et confirmant la poursuite du redressement du taux de réalisation des investissements des EEP amorcée en 2018 en relation avec un meilleur cadrage des prévisions budgétaires.
Les délais de paiement, défavorables aux petites structures
Les délais de paiement sont particulièrement défavorables aux petites structures, ressort-il du premier rapport annuel de l’Observatoire des délais de paiement, publié dimanche par le ministère de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l'administration. "Une lecture par taille montre que les grandes et moyennes entreprises semblent maîtriser davantage leurs délais de paiement, au moment où les très petites rencontrent de nombreuses difficultés", selon une analyse de Bank Al Maghrib sur l’évolution des délais de paiement du secteur privé présentée dans le rapport de l’Observatoire. En effet, cette dernière catégorie d’entreprises souffre, d’un côté, de délais longs avant de pouvoir récupérer ses créances, et de l’autre, de l’obligation de payer ses fournisseurs dans les délais plus courts, dans l’objectif de préserver leurs relations commerciales, relève le rapport. S'agissant des grandes entreprises (GE), elles jouissent de délais clients relativement bas et bénéficient parallèlement des délais fournisseurs largement au-dessus des moyennes observées chez les petites et moyennes entreprises (PME) et les très Petites entreprises (TPE). Ces dernières ont enregistré en 2018 les niveaux les plus élevés en termes de délais de paiement clients, autour de 157 jours de chiffre d’affaires (JCA), suivis de ceux des PME avec 107 JCA, précise la même source. Pour les GE, leur moyenne de délais clients s’est établie à 92 JCA, mettant en évidence le pouvoir de négociation et le rapport de force qu’elles appliqueraient à leurs partenaires commerciaux. Concernant le règlement des dettes fournisseurs, les GE mettent en moyenne 118 jours d’achat (JA), contre 111 JA pour les PME et 104 JA pour les TPE, note le rapport. Pour ce qui est du solde commercial, et bien que l’ensemble des catégories d’entreprises soient dans une situation nette prêteuse, les niveaux les plus élevés en 2018 sont enregistrés chez les TPE, avec une moyenne de 78 JCA. En revanche, la situation est moins contraignante pour les GE et les PME, pour lesquelles les niveaux de solde commercial se situeraient en 2018 respectivement à 9 JCA et à 26 JCA.