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Connue pour son dynamisme économique, ses zones industrielles florissantes et ses sites stratégiques, la région de Casablanca-Settat révèle aujourd'hui une autre facette, plus subtile et méconnue : celle du tourisme spirituel. Ce segment, encore émergent mais en plein essor, séduit un public varié, en quête de sens, de culture et d'un patrimoine revivifiant.
Au-delà du tumulte des grandes artères casablancaises, la région regorge de trésors insoupçonnés : les zaouïas, les mosquées anciennes portées par des récits inspirants et des lieux de culte des différentes religions monothéistes illustrant les valeurs de tolérance qui sont celles du Maroc. Autant de lieux chargés d'histoire, longtemps restés à l'écart des circuits touristiques traditionnels.
Si Casablanca est généralement perçue comme une métropole moderne tournée vers les affaires, elle abrite également une concentration exceptionnelle de sites religieux. Mosquées historiques, synagogues restaurées, églises emblématiques, musées dédiés à la mémoire religieuse… la ville témoigne d’un riche héritage multiconfessionnel et multiculturel.
Parmi les incontournables, la Mosquée Hassan II, monument emblématique du Maroc et de l’islam, attire chaque année plus de 500.000 visiteurs. Dans l’ancienne Médina, la mosquée Al Hamra (18ème siècle) côtoie un triangle religieux unique dans le Royaume, où la Mosquée Jamâa Ould Al Hamra, la synagogue Ettedgui (restaurée et intégrée dans un centre culturel) et l’église Buenaventura cohabitent dans un même périmètre, un témoignage vivant de la coexistence interreligieuse.
La province d’El Jadida, nichée en bord de mer, incarne quant à elle une spiritualité profondément enracinée. Dans son ancienne Médina, la synagogue Bensimon rappelle la présence historique de la communauté juive. Non loin, le mausolée de Moulay Abdellah Amghar, qui abrite plusieurs activités religieuses annuelles, empreintes de ferveur et de partage.
Parmi les expériences les plus marquantes également, la ville d’Oualidia, célèbre pour sa lagune paisible. Elle s'érige en une destination spirituelle prometteuse. Plusieurs établissements touristiques y organisent des retraites axées sur le silence, la méditation et la découverte des traditions soufies locales.
"J’ai passé trois jours dans un écolodge à Oualidia qui propose des retraites spirituelles. Entre les séances de méditation, les cercles de chant soufi et les promenades silencieuses au bord de la lagune, j’ai retrouvé une paix intérieure que je ne soupçonnais plus", nous a confié Youssef, un jeune cadre venu de Casablanca.
Même ressenti du côté d’Ilham, venue de Fès. "Le cadre naturel d’Oualidia est déjà propice à la contemplation. Mais ce qui m’a touchée, c’est la sincérité des échanges. Les hôtes n’étaient pas là pour vendre une expérience, mais pour partager une philosophie de vie. Cela m’a permis de me recentrer et d’échapper au stress quotidien".
Face à une soif croissante d’expériences introspectives et authentiques, plusieurs acteurs locaux - guides, associations culturelles, collectivités - se mobilisent pour valoriser ces lieux. Des circuits thématiques émergent, mêlant visites patrimoniales, moments de recueillement et séjours dans des établissements dédiés au ressourcement.
Pour structurer cette offre, le Conseil régional du tourisme de Casablanca-Settat (CRTCS) travaille avec des partenaires publics et privés sur plusieurs chantiers : formation de guides spécialisés, amélioration de l’accessibilité des sites, création de parcours cohérents autour du patrimoine immatériel. L’objectif est clair : inscrire durablement Casablanca-Settat sur la carte du tourisme spirituel, au Maroc et au-delà.
Selon le président du CRTCS, Othmane Cherif Alami, le tourisme spirituel est l’un des leviers les plus prometteurs pour enrichir et diversifier l’offre touristique de la région. Casablanca-Settat, souvent perçue comme un pôle exclusivement économique, recèle pourtant un patrimoine spirituel exceptionnel qui mérite d’être révélé au grand public, tant marocain qu’international.
Ce tourisme, a souligné M. Alami dans une déclaration à la MAP, dépasse le simple cadre du pèlerinage. Il englobe toute expérience de visite motivée par une quête intérieure, un intérêt pour le patrimoine religieux ou une curiosité culturelle autour des lieux de culte. "Il valorise le dialogue interreligieux, la richesse du vivre-ensemble et la transmission de traditions séculaires", a-t-il expliqué.
Dans ce cadre, a-t-il fait savoir, la région de Casablanca-Settat possède un patrimoine spirituel pluriel et remarquable, illustrant l’histoire de tolérance et de diversité du Maroc, notant que cette richesse représente un véritable potentiel de positionnement pour la région sur l’échiquier touristique national et international, dans une dynamique de tourisme durable, culturel et expérientiel.
Le tourisme spirituel dans la région de Casablanca-Settat se présente ainsi comme une opportunité stratégique pour diversifier l’image et l’économie du territoire. En reconnectant la modernité de la métropole à ses racines culturelles profondes, ce type de tourisme peut contribuer à un développement plus équilibré, durable et porteur de sens.
Par Karima EL OTMANI (MAP)
Au-delà du tumulte des grandes artères casablancaises, la région regorge de trésors insoupçonnés : les zaouïas, les mosquées anciennes portées par des récits inspirants et des lieux de culte des différentes religions monothéistes illustrant les valeurs de tolérance qui sont celles du Maroc. Autant de lieux chargés d'histoire, longtemps restés à l'écart des circuits touristiques traditionnels.
Si Casablanca est généralement perçue comme une métropole moderne tournée vers les affaires, elle abrite également une concentration exceptionnelle de sites religieux. Mosquées historiques, synagogues restaurées, églises emblématiques, musées dédiés à la mémoire religieuse… la ville témoigne d’un riche héritage multiconfessionnel et multiculturel.
Parmi les incontournables, la Mosquée Hassan II, monument emblématique du Maroc et de l’islam, attire chaque année plus de 500.000 visiteurs. Dans l’ancienne Médina, la mosquée Al Hamra (18ème siècle) côtoie un triangle religieux unique dans le Royaume, où la Mosquée Jamâa Ould Al Hamra, la synagogue Ettedgui (restaurée et intégrée dans un centre culturel) et l’église Buenaventura cohabitent dans un même périmètre, un témoignage vivant de la coexistence interreligieuse.
La province d’El Jadida, nichée en bord de mer, incarne quant à elle une spiritualité profondément enracinée. Dans son ancienne Médina, la synagogue Bensimon rappelle la présence historique de la communauté juive. Non loin, le mausolée de Moulay Abdellah Amghar, qui abrite plusieurs activités religieuses annuelles, empreintes de ferveur et de partage.
Parmi les expériences les plus marquantes également, la ville d’Oualidia, célèbre pour sa lagune paisible. Elle s'érige en une destination spirituelle prometteuse. Plusieurs établissements touristiques y organisent des retraites axées sur le silence, la méditation et la découverte des traditions soufies locales.
"J’ai passé trois jours dans un écolodge à Oualidia qui propose des retraites spirituelles. Entre les séances de méditation, les cercles de chant soufi et les promenades silencieuses au bord de la lagune, j’ai retrouvé une paix intérieure que je ne soupçonnais plus", nous a confié Youssef, un jeune cadre venu de Casablanca.
Même ressenti du côté d’Ilham, venue de Fès. "Le cadre naturel d’Oualidia est déjà propice à la contemplation. Mais ce qui m’a touchée, c’est la sincérité des échanges. Les hôtes n’étaient pas là pour vendre une expérience, mais pour partager une philosophie de vie. Cela m’a permis de me recentrer et d’échapper au stress quotidien".
Face à une soif croissante d’expériences introspectives et authentiques, plusieurs acteurs locaux - guides, associations culturelles, collectivités - se mobilisent pour valoriser ces lieux. Des circuits thématiques émergent, mêlant visites patrimoniales, moments de recueillement et séjours dans des établissements dédiés au ressourcement.
Pour structurer cette offre, le Conseil régional du tourisme de Casablanca-Settat (CRTCS) travaille avec des partenaires publics et privés sur plusieurs chantiers : formation de guides spécialisés, amélioration de l’accessibilité des sites, création de parcours cohérents autour du patrimoine immatériel. L’objectif est clair : inscrire durablement Casablanca-Settat sur la carte du tourisme spirituel, au Maroc et au-delà.
Selon le président du CRTCS, Othmane Cherif Alami, le tourisme spirituel est l’un des leviers les plus prometteurs pour enrichir et diversifier l’offre touristique de la région. Casablanca-Settat, souvent perçue comme un pôle exclusivement économique, recèle pourtant un patrimoine spirituel exceptionnel qui mérite d’être révélé au grand public, tant marocain qu’international.
Ce tourisme, a souligné M. Alami dans une déclaration à la MAP, dépasse le simple cadre du pèlerinage. Il englobe toute expérience de visite motivée par une quête intérieure, un intérêt pour le patrimoine religieux ou une curiosité culturelle autour des lieux de culte. "Il valorise le dialogue interreligieux, la richesse du vivre-ensemble et la transmission de traditions séculaires", a-t-il expliqué.
Dans ce cadre, a-t-il fait savoir, la région de Casablanca-Settat possède un patrimoine spirituel pluriel et remarquable, illustrant l’histoire de tolérance et de diversité du Maroc, notant que cette richesse représente un véritable potentiel de positionnement pour la région sur l’échiquier touristique national et international, dans une dynamique de tourisme durable, culturel et expérientiel.
Le tourisme spirituel dans la région de Casablanca-Settat se présente ainsi comme une opportunité stratégique pour diversifier l’image et l’économie du territoire. En reconnectant la modernité de la métropole à ses racines culturelles profondes, ce type de tourisme peut contribuer à un développement plus équilibré, durable et porteur de sens.
Par Karima EL OTMANI (MAP)