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Soukaina Fahsi à la rencontre des rythmes du monde

L’artiste est l’une des plus prometteuses de la scène musicale marocaine


Jeudi 5 Mars 2020

Soukaina Fahsi à la rencontre des rythmes du monde
Langage universel susceptible d’éveiller des sensations uniques, la musique peut être une véritable guérison pour l’esprit et un remède aux cœurs. Or, on assiste actuellement à une ère où les chants se veulent comme outil commercial plutôt que comme morceaux artistiques envoûtant le plaisir des oreilles.  Face à cette montée en flèche des chansons parfois sans aucune touche artistique, un vrai talent surgit pour combler les esprits et enchanter le public, Soukaina Fahsi, une voix authentique qui fait frissonner, enrichissant ainsi la scène musicale marocaine, à travers un style musical influencé des divers rythmes du monde. Née à El Jadida en 1993, Soukaina s’annonce bel et bien comme l’une des artistes les plus prometteuses de la scène musicale marocaine. Portant plusieurs cordes à son arc, elle est auteure, compositrice et interprète avec 20 titres originaux à son compte, dont 13 chantés lors de ses tournées. La jeune chanteuse a confié à la MAP qu’elle a découvert son amour pour la musique depuis son jeune âge, à travers son père. “Mon père m’a fait écouter de la musique à seulement sept jours, et depuis lors il n’a cessé de m’encourager pour aller de l’avant dans ce domaine”, a-t-elle fait savoir. Soukaina a quitté sa ville natale pour faire un master à Marrakech, avant d’y revenir pour préparer un doctorat en géologie.
Une artiste passionnée également par ses études. Pour elle, l’artiste porte un message noble et doit être avant tout une personne instruite et cultivée. “J’ai été toujours engagée vis-à-vis de mes parents pour persévérer dans mes études en parallèle de ma carrière musicale”, a-t-elle relevé. “Mes débuts étaient quand mes parents m’ont inscrite dans une maison de jeunes, vu qu’ils sont conscients de l’importance de la culture dans l’enrichissement de la personnalité de l’enfant”, ajoute la chanteuse jdidie, affirmant qu’elle a chanté pour la première fois en public dans le cadre de son passage à ce centre culturel, avant que son professeur de musique ne l’invite au conservatoire pour monter sur scène et déclencher son talent inédit.
«Au baccalauréat, j’ai participé à la première résidence artistique nommée Mazighan, organisée par l’Institut français. J’ai commencé par un premier spectacle à la cité portugaise de la ville d’El Jadida, puis on s’est dirigé vers le palais Moulay Hafid de Tanger pour un deuxième spectacle, dans le cadre d’une autre résidence artistique et culturelle incluant le théâtre, la musique, la danse et l’acrobatie », a-t-elle fait valoir.
La jeune chanteuse a ensuite intégré le groupe « Heat Spirit » en 2011, avant d’entamer ses tournées musicales en 2014 au Portugal, en Espagne, au Cap Vert et au Maroc. L’année 2015 a marqué le premier projet de la jeune diva, “Soukaina Fahsi et Tawada”, où elle a commencé à chanter ses propres compositions. Ayant le sens de l’aventure, Soukaina a fait un passage à “Arabs Got Talent” et sa performance impressionnante l’a conduite aux demi-finales. “Ma participation à ce programme était le fruit du hasard, c’était un ami qui s’est chargé de toute la procédure. Cette expérience réussie m’a permis de faire entendre ma voix en Orient”, s’est-elle réjouie.
Dès lors, Soukaina n’a cessé d’enflammer le public par ses mélodies inspirées aussi bien de courants extérieurs (flamenco, blues, jazz, musique africaine…) qu’intérieurs (malhoun, gharnati, hassani, aïta...), et est ainsi partie à la rencontre de ses fans lors d’une tournée en 2019 en Croatie, Slovénie, France, Italie, Portugal et en Espagne.
Cette jeune talentueuse a également foulé les planches de plusieurs scènes marocaines, notamment au Festival Culturel international d’Assilah, au Festival Timitar d’Agadir, et dernièrement au Festival Visa for Music à Rabat, avec un passage remarquable aux Journées musicales de Carthage en octobre dernier.
Comptant à son répertoire des titres originaux, tels la reprise de “Kharboucha”, chanson emblématique du patrimoine de la aïta, et “Joudia”, chanson où elle exprime son amour à sa mère Soukaina s’inspire aussi de son domaine d’études dans la composition de ses chansons. Elle considère que la géologie est une communication avec la nature. “La géologie c’est de l’art, je compose souvent mes chansons durant la période des examens”, a-t-elle affirmé.
Concernant ces projets futurs, le programme de Soukaina s’annonce chargé, avec une résidence artistique prévue au Portugal, une participation en avril au Festival Jazz à Carthage, en plus de deux concerts en Espagne. Convaincue de l’importance de la formation académique, l’artiste conseille aux jeunes talentueux de se focaliser sur leurs études. “Mon conseil aux jeunes talentueux est de se concentrer sur leurs études, pour avoir un revenu stable et ne pas dépendre financièrement de l’art, qui est une mission noble qui doit être faite par amour”, a-t-elle souligné.  Soukaina a, en outre, témoigné de l’encouragement et du soutien qu’elle reçoit de la part de sa famille et de son entourage. “Je m’estime chanceuse parce que j’ai grandi dans une famille qui respecte l’art et qui a toujours cru en mon talent, et je suis très heureuse de voir mes parents tellement fiers de moi”, s’est-elle réjouie.
Passionnée par la science et amoureuse de la musique, Soukaina possède des émotions contagieuses, transportant son public vers un univers musical englobant une large palette de styles. Elle suit aujourd’hui sûrement un chemin tout tracé, espérant tourner un vidéoclip, enregistrer d’autres singles, et donner plus d’éclat à son talent hors pair.

Bouillon de culture

Valtonyc

Les avocats d'un rappeur espagnol exilé en Belgique pour échapper à une condamnation dans son pays ont salué mardi "une victoire provisoire" après une décision de la justice européenne susceptible de compliquer l'exécution du mandat d'arrêt délivré à son encontre.
Le rappeur Valtonyc, de son vrai nom José Miguel Arenas Beltran, s'était exilé en Belgique il y a deux ans après confirmation de sa condamnation en Espagne à trois ans et demi de prison pour "apologie du terrorisme", "injures à la couronne" et "menaces" dans ses chansons.
Depuis mai 2018, il est visé par un mandat d'arrêt européen, émis par la justice espagnole et qui a suscité des interrogations chez les juges belges. Mardi, la Cour de justice de l'Union européenne, saisie par la Cour d'appel de Gand en Belgique, a rendu un arrêt de nature à rallonger la procédure. Pour la défense du rappeur, c'est "un pas supplémentaire vers une non extradition".
Pour la Cour établie à Luxembourg, la voie procédurale choisie par la justice espagnole n'est pas la bonne. Afin d'obtenir une extradition automatique pour "terrorisme" il aurait fallu que l'infraction soit punie en Espagne d'au moins trois ans de prison. Or, ce n'était pas le cas au moment des faits reprochés à Valtonyc, en 2012-2013, a relevé la Cour. C'est en 2015 que l'Espagne a durci sa législation antiterroriste.



 


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