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Revanche Atlético-Juventus : Retrouvailles Félix-Ronaldo


Mercredi 18 Septembre 2019

Vieilles rancunes et nouvelle rivalité au stade Metropolitano: l'Atlético Madrid défie mercredi en Ligue des champions la Juventus Turin, son renversant bourreau du printemps dernier, dans un choc des générations 100% portugais entre la star Cristiano Ronaldo et l'étoile montante Joao Félix.
Les "Colchoneros", qui rêvaient de jouer la finale de C1 à domicile la saison dernière, gardent en travers de la gorge leur élimination dès les huitièmes. La faute aux "Bianconeri" et à Ronaldo, auteur d'un triplé lors d'une folle "remontada" en huitièmes de finale retour (3-0) après une défaite 2-0 des Turinois à l'aller.
Six mois plus tard, revoilà face à face deux des meilleures défenses du continent, dès la phase de poules. Mais tous les regards sont surtout braqués sur les deux attaquants vedettes de chaque équipe, équipiers en sélection portugaise.
A l'Atlético, Joao Félix a rapidement pris la suite d'Antoine Griezmann, parti à Barcelone, dont il a hérité du maillot N.7 et des prérogatives offensives: en quatre journées de Liga, le Portugais a marqué un but, délivré une passe décisive et provoqué un penalty.
De quoi justifier les 126 millions d'euros déboursés par l'"Atleti", record du club, pour cet attaquant mobile, rapide et technique (1,81 m, 70 kg). "Un crack est né", a même titré le quotidien sportif Marca, le plus lu d'Espagne.
On en oublierait presque que le diamant formé au Benfica Lisbonne n'a que 19 ans et une seule saison au plus haut niveau dans les jambes! "J'ai la maturité suffisante pour faire face à tout ça", a prévenu Joao Félix, tignasse sombre et visage poupin.
Cet été, le jeune Portugais s'est même mesuré à son illustre compatriote, lors d'un match amical entre l'Atlético et la Juventus. L'effronté a étincelé, signant un doublé pour permettre aux Madrilènes de gagner 2-1 et s'attirant des comparaisons flatteuses avec Ronaldo.
"Je suis ici pour écrire mon histoire, pour frapper les esprits en tant que Joao Félix. Ces comparaisons sont agréables, mais Cristiano c'est Cristiano et je veux être moi-même", a tranché le natif de Viseu.
La défaite samedi contre la Real Sociedad (2-0) l'a d'ailleurs ramené sur terre. Après une première période insipide, son entraîneur Diego Simeone l'a remplacé après la pause, avec cet avertissement en conférence de presse: "Nous avons de jeunes joueurs qui doivent peser davantage."
C'est la preuve que ce talent brut doit encore apprendre, comme l'a résumé la semaine dernière José Mourinho, autre figure du football portugais. "Il doit encore grandir énormément", a dit le technicien. "Il est dans une bonne équipe, entouré de joueurs expérimentés, avec un entraîneur qui sait ce qu'il veut. L'Atlético est un bon endroit pour son développement."
L'Europe, en particulier, est une terre vierge pour le jeune attaquant: après avoir disputé la Ligue Europa avec Benfica la saison dernière, il s'apprête seulement à découvrir la phase de poules de la Ligue des champions. Une compétition où Ronaldo, meilleur buteur absolu de l'épreuve avec 126 buts, règne en maître.
D'où la prudence de "CR7" à l'heure d'évoquer son possible héritier. "Il faut qu'il soit prêt au plan mental pour supporter les critiques qui vont surgir", a-t-il récemment déclaré.
Pour sa deuxième campagne à la Juventus, le joueur de Madère rêve pour sa part de remporter une sixième C1 avec un troisième club différent.
Le quintuple Ballon d'Or a signé un début de saison convaincant avec six buts en cinq apparitions, club et sélection mêlés, malgré une prestation discrète samedi contre la Fiorentina (0-0). Et l'attaquant âgé de 34 ans compte bien faire valoir son droit d'aînesse à l'heure de revenir à Madrid, où il a joué neuf ans pour le Real.
"Quand nous étions avec la sélection, il m'a parlé de Madrid et m'a dit qu'il s'y plaisait beaucoup", a raconté Joao Félix, admiratif de ce compatriote qu'il s'apprête à défier. "Cristiano (...), c'est actuellement le meilleur au monde, et peut-être de tous les temps."


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