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Dans sa dernière édition des « Perspectives économiques mondiales », l’institution financière internationale table, en effet, sur une croissance de l’ordre de 5,6 % en 2021. Une évolution qui traduirait ainsi un rebond post-récession d’une ampleur sans précédent en 80 ans.
« Cette reprise tient en grande partie au redressement vigoureux de quelques grandes économies, tandis que de nombreuses économies émergentes et en développement sont encore aux prises avec la pandémie de Covid-19 et ses retombées », a expliqué la Banque mondiale.
Grâce aux importantes mesures de soutien budgétaire et à l’assouplissement des restrictions liées à la pandémie, les Etats-Unis devraient afficher une croissance de 6,8% cette année, a indiqué l’institution de Bretton Woods faisant savoir que la croissance se raffermit également dans les autres économies avancées, mais dans une moindre mesure.
De l’analyse des économies émergentes et en développement, il apparaît que la Chine devrait enregistrer un rebond de sa croissance de 8,5% cette année, à la faveur du rattrapage de la demande, a-t-elle indiqué précisant que la reprise mondiale devrait s’établir à 4,4% si l’on ne tient pas compte de la Chine.
Tiré par la progression de la demande et la hausse des prix des produits de base, ce groupe de pays devrait connaître une croissance de 6% cette année, a poursuivi la Banque mondiale.
Le redressement de l’économie mondiale est cependant à nuancer en raison de la pandémie qui a paralysé de nombreux pans de l’économie mondiale. En effet, en dépit de la reprise, l’organisme mondial estime que la production mondiale fin 2021 sera inférieure d’environ 2% aux prévisions pré-Covid.
Il faut dire que la pandémie a aggravé la pauvreté et les inégalités dans les pays en développement, comme l’a relevé dans ce rapport le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass.
L’institution prévient d’ailleurs que « dans les deux tiers des économies émergentes et en développement, les pertes de revenu par habitant subies en 2020 ne seront pas recouvrées en 2022. Dans les pays à faible revenu, où la vaccination a pris du retard, les effets de la pandémie ont effacé les progrès réalisés dans la lutte contre la pauvreté et aggravé l’insécurité et d’autres problèmes de longue date ».
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la reprise est freinée par la recrudescence des cas de Covid-19 et le retard pris dans la vaccination, auxquels s’ajoute la suppression des mesures de soutien dans certains cas.
Pour 2022, les projections tablent sur une croissance de 4,7% pour l’ensemble des économies émergentes et en développement. Néanmoins, les gains attendus dans ce groupe de pays ne sont pas suffisants pour récupérer le terrain perdu pendant la récession de 2020, et en 2022, la production devrait être inférieure de 4,1 % aux projections pré-Covid.
Quoi qu’il en soit, « il est essentiel de mener une action coordonnée au niveau mondial pour accélérer la distribution des vaccins et les allégements de dette, surtout pour les pays à faible revenu », a estimé David Malpass.
Pour le président du Groupe de la Banque mondiale, « à mesure que l’on sort de la crise sanitaire, les dirigeants politiques devront faire face aux effets durables de la pandémie et prendre des mesures pour promouvoir une croissance verte, résiliente et inclusive tout en préservant la stabilité macroéconomique ».
A noter que le rapport de la Banque mondiale consacre un dossier spécial à l’impact positif que la baisse des coûts commerciaux, liés notamment à la logistique et aux lourdes procédures frontalières, pourrait avoir sur la reprise dans les économies émergentes et en développement en facilitant les échanges, souligne l’institution dans un communiqué.
Il analyse également « le rebond de l’inflation mondiale qui a accompagné la reprise de l’activité économique. Sur les cinq dernières récessions mondiales, celle de 2020 a produit le plus faible recul de l’inflation, suivi de la plus forte hausse », souligne la même source.
Alain Bouithy