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Rentrée universitaire à Yale sous le signe du Maroc


MAP
Samedi 12 Septembre 2009

Rentrée universitaire à Yale sous le signe du Maroc
L'université américaine de Yale a inauguré sa rentrée 2009/2010, sous le signe du Maroc avec la programmation d'une série de conférences et d'entretiens axés sur l'apport de la culture dans le développement socio-économique et culturel du Royaume. Le Maroc, pays à l'avant-garde dans le monde arabe, développe un projet de société riche en enseignements qui mérite l'intérêt que lui porte la prestigieuse université de Yale qui, comme Harvard, a formé des générations de grands décideurs politiques et du monde des affaires, soulignent les organisateurs. Réputée pour sa faculté de Droit, Yale (New Haven-Connecticut) est la première université américaine à avoir intégré l'enseignement de la langue arabe dans son cursus universitaire, et ce dès le début du XVIIIe siècle. C'est dans le cadre de la nouvelle lecture du monde arabe par l'actuel administration américaine, dont le discours fondateur d'Al-Azhar (Le Caire) du président américain Barack Obama, a marqué le coup d'envoi, que Yale a décidé de célébrer la semaine du Maroc, pays “exceptionnel” du Monde arabo-musulman, connu pour sa tolérance et sa richesse artistique, a souligné Marcia Inhorn, Présidente à Yale du conseil des Etudes sur le Moyen Orient, initiateur de cette manifestation. “J'ai visité le Maroc à trois reprises cette année et vous invite à le faire”, a-t-elle lancé devant un parterre d'étudiants et d'éminents professeurs venus suivre les exposés de M. André Azoulay, Conseiller de SM le Roi, Président de la Fondation euro-méditerranéenne Anna Lindh, et les chercheurs universitaires Fatima Sadiqi et Moha Ennaji, respectivement directrice générale du Festival de Fès des musiques sacrées et président du Festival amazigh de la capitale spirituelle. “Il y a des choses fascinantes qui se passent au Maroc”, a ajouté Mme Inhorn, également anthropologue et professeur de Relations internationales dans la même université, soulignant le rôle de locomotive joué par les divers festivals initiés dans le Royaume. Que représentent le Festival des musiques sacrées de Fès, celui amazigh de la ville spirituelle, d'Essaouira, d'Agadir et tant d'autres, si ce n'est l'expression du legs identitaire islamo-arabo-judéo-berbère du Royaume, ont souligné les intervenants. "L'hommage que rend aujourd'hui l'université de Yale à la vitalité et la richesse de la diversité culturelle du Maroc, reflète l'universalité et l'exception du chemin parcouru par notre pays", a déclaré M . Azoulay. "A Essaouira, tout comme dans beaucoup d'autres cités marocaines, la création culturelle s'est imposée comme un vecteur d'excellence quand il s'est agi de faire évoluer les mentalités et les attitudes de beaucoup d'entre nous, là où les autres théories, qu'elles soient politiques, économiques ou sociales ont trouvé leurs limites", a-t-il ajouté. "Qu'il s'agisse de dialogue des religions ou des civilisations, le Maroc, aujourd'hui, est devenu un espace de référence en matière de développement et de consolidation des acquis d'une culture inclusive et d'une culture de l'altérité qui désormais façonnent les attitudes et les choix de beaucoup d'entre nous”, a-t-il dit. Fès, pour sa part, continue à travers son Festival des musiques sacrées du monde, à rayonner dans le monde, en véhiculant le message de spiritualité et de dialogue interculturel, a souligné de son côté, Mme Sadiqi, également linguiste et professeur d'études féminines à l'université de Fès. Vieux de 15 ans, ce festival garde non seulement “son âme”, mais contribue à développer d'autres espaces de création au cœur desquelles la “femme et les jeunes” ont une place de choix. “Les femmes ont toujours été à l'origine de la transmission orale”, selon Mme Sadiqi qui revendique cette oralité comme étant un pilier de l'identité marocaine. Pour Moha Ennaji, le Maroc est précurseur dans la défense de la diversité culturelle. Il en veut pour preuve l'enseignement de la langue amazighe et son intégration dans les médias. Cet universitaire défend un festival amazigh qui promeut l'art dans toutes ses formes en tant que patrimoine national. Il ne s'agit nullement pour M. Ennaji d'une “folklorisation” de la culture amazighe. Loin s'en faut. Mais de célébrer la composante fondamentale de l'identité marocaine. La semaine du Maroc à Yale se décline en une série de conférences, axées notamment sur le droit des femmes marocaines, le nouveau code de la famille, la renaissance de la culture amazighe et l'importance des arts et de la culture dans le développement humain.


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