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Quatre questions à Mohamed Barada : “Il faut décloisonner le monde de la critique littéraire”

Samedi 20 Février 2010

Quatre questions à Mohamed Barada : “Il faut décloisonner le monde de la critique littéraire”
Libé : Que pensez-vous de l’idée d’inviter les Marocains du monde à l’édition actuelle du SIEL ?

Mohamed Barada : Je trouve que l’idée est bonne, car elle prouve que ces auteurs et créateurs ont encore des liens avec leur pays d’origine. Je pense aussi que c’est une occasion pour eux d’établir un dialogue direct avec leur lectorat marocain. Vous savez, la culture marocaine est très riche et multiple et elle existe même au-delà des frontières du pays. Je crois que ce genre de rencontres  permet de  découvrir cette diversité et cette richesse de notre culture.

Comment évaluez-vous la présence des écrivains arabes à cette édition ?

J’ai remarqué que cette présence a été faible et moins éclatante que les années précédentes. Peut-être que le ministère de la Culture n’a pas invité assez d’auteurs et écrivains arabes connus par leur création littéraire et artistique. Mais, il y a aussi le fait que ledit ministère a supprimé, cette année, les récompenses accordées aux participants aux séances de débats et de lectures qui ont été considérées durant 10 ans comme des acquis. Le fait de les supprimer n’a pas été du goût  des écrivains marocains.
 Par contre, la présence des Marocains du monde a été forte et j’ai pu constater cela à travers les conférences et les tables rondes auxquelles j’ai pu assister.

Que pouvez-vous nous dire de la situation de la critique au Maroc ?

Je crois qu’il y a des critiques et de la critique littéraire, mais les efforts consentis dans ce sens ne sont pas en mesure d’accompagner la création littéraire qui est si riche et si variée. Au Maroc, il existe deux genres de critiques : il y a celle dite « rapide » produite par des journalistes mais qui a son importance et celle dite « académique » qui relève de l’apanage par des universitaires mais elle reste dans le giron des universités. A mon avis, il faut établir des ponts entre les deux. En somme, il faut décloisonner le monde de la critique littéraire.

Quelles sont les dernières nouveautés de Mohammed Berrada ?

Je viens de publier  un livre en arabe intitulé «Le moi dans la narration » où j’essaye d’analyser quarante romans arabes et d’établir une étude comparative. J’ai aussi un projet de roman mais je ne peux rien en dire pour l’instant (rire). 

Propos recueillis par Hassan Bentaleb

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