Les Olympiades de la récitation, la plus grande innovation du 16ème SIEL, a été clôturée dimanche par une prestigieuse cérémonie de remise des prix, présidée par le ministre de la Culture, Bensalem Himmich, en présence de la secrétaire d’Etat chargée de l’enseignement scolaire, Latifa Laâbida. Trois heureux finalistes ont remporté le Grand prix de cette première édition, recevant une somme de 3000 dirhams chacun. Il s’agit de Ouissal Akalaâi (école primaire Sakia Al-Hamra-M’diq), Fatima Dalil (lycée Allal Ben Abdellah-Laâyoune) et Lamia Sayeh (lycée Moulay Youssef-Mediouna-Casablanca). Lors de cette cérémonie, M. Himmich n’a pas caché son admiration pour la qualité des participations. En récompense, le ministre a annoncé sa décision de relever d’un tiers le montant du Prix (3000 dh) à partir de la prochaine édition. Et petite cerise sur le gâteau, il a entrepris lui-même de lire un extrait de textes littéraires en arabe, anglais et en espagnol. Les membres du jury, présidé par Abdenbi Dachin, n’ont pas caché non plus leur fascination pour la qualité de récitation des élèves finalistes. Relevant une participation intense et qualitative de l’élément féminin, Abdeddine Hamrouch, membre du jury, s’est dit agréablement surpris par le haut niveau de prestation des finalistes en général et de ceux du primaire en particulier. Il a particulièrement noté, en plus de la participation féminine, la belle performance de l’élève Ibrahim Aït Bihi (Académie Souss-Massa-Draâ). Ce dernier s’est distingué par sa diction d’un texte littéraire amazigh. Interrogé sur les critères de distinction, le jury a affirmé en avoir retenu deux : l’apprentissage par cœur et la meilleure diction. Pas moins de dix-huit finalistes ont disputé ces premières Olympiades de la récitation, après une sélection qui s’est déroulée au niveau des Académies des différentes régions du Royaume.
Maintenant, quel rôle pourrait jouer cet événement pour le commun des élèves ? Certains avaient relevé dans cette initiative un retour à l’ancien système éducatif, basé sur le bourrage des crânes. Le ministre de la Culture avait précisé, lors d’un récent passage dans l’émission « Tyiarat » (2M), que la récitation n’était pas une fin en soi, sachant que le règlement des Olympiades imposait la compréhension préalable des textes récités. Le même son de cloche est relevé chez le jury, qui n’a pas manqué de souligner l’importance de cette pratique dans l’enrichissement de l’imaginaire des élèves et leur épanouissement intellectuel et psychologique.