Pour Jabeur (27 ans, 10e), il s'agit du deuxième titre de sa carrière, après Birmingham en 2021.
Saison après saison, Jabeur fait tomber des barrières. Il y a deux ans, elle était devenue la première joueuse arabe à se hisser en quarts de finale en Grand Chelem, à l'Open d'Australie 2020, une performance qui lui avait permis de faire son entrée dans le Top 50. Puis l'année dernière, la première à être titrée sur le circuit WTA. Et désormais, la première à inscrire à son palmarès un tournoi WTA 1000, l'équivalent des Masters 1000 sur le circuit masculin.
Grâce à cette victoire, Jabeur grimpera à la septième place mondiale lundi. Elle égalera ainsi son meilleur classement atteint en novembre dernier.
A deux semaines de Roland-Garros (22 mai-5 juin), la Tunisienne mène la danse au nombre de matches gagnés sur terre battue, avec douze victoires. Elle a atteint la finale à Charleston (Etats-Unis) avant le retour du circuit en Europe et les quarts de finale à Stuttgart (Allemagne).
"Je n'arrive toujours pas à y croire", s'étonnait-elle encore à minuit passée. "Je suis passée par toutes les émotions ces derniers jours, depuis ma demi-finale (jeudi). Aujourd'hui (samedi), j'avais l'impression que mon coeur allait sortir de ma poitrine. J'étais vraiment stressée, j'essayais de respirer comme une femme enceinte."
Favorite de la finale samedi, Jabeur a tenu son rang malgré un moins bon départ que son adversaire, qui a mené 4 jeux à 1 dans le premier set, et une panne sèche dans le deuxième. Du début de la deuxième manche au début de la troisième, elle a perdu quatre fois de suite son service.
La Tunisienne au toucher remarquable est toutefois parvenue à retrouver ses esprits par la suite, et à s'imposer en un peu moins de deux heures, sur un service gagnant.
Au cours de ses dix jours dans la capitale espagnole, Jabeur a notamment mis fin avec autorité au parcours de Simona Halep, ex-N.1 mondiale aujourd'hui 21e et double lauréate en Grand Chelem, en quarts de finale (6-3, 6-2 en 67 minutes).
Jabeur comme Pegula disputaient samedi leur première finale en WTA 1000. Avant la semaine madrilène, l'une et l'autre avaient plafonné en demi-finales, à Indian Wells l'année dernière pour la première, à Miami au printemps pour la seconde.
Au total, Jabeur disputait sa sixième finale, Pegula sa quatrième (un titre à Washington en 2019).
Même finaliste malheureuse, l'Américaine de 28 ans va grimper au meilleur classement de sa carrière lundi, aux portes du top 10 (11e).