Nuit des galeries : Pleins feux sur les arts plastiques à Kénitra


MAP
Mardi 28 Septembre 2010

Une dizaine d'artistes de la région du Gharb-Chrarda-Beni-Hssen exposent, depuis vendredi, dans différents espaces à Kénitra pour célébrer "La nuit des galeries", une fête annuelle dédiée aux arts plastiques qui a pris, cette année, de l'ampleur avec la participation de 15 villes marocaines.
La ville de Kénitra participe pour la deuxième fois à ce grand rendez-vous culturel, qui est à sa cinquième édition. Quatre espaces, la Bibliothèque régionale, la Maison de la culture Mohammed Bel Arabi, la Galerie Dar Lekbira et la Galerie Fidali, ont été ouverts pour accueillir les travaux d'artistes de différentes sensibilités artistiques.
Organisé par la direction régionale de la culture en partenariat avec la direction des arts du ministère de la culture, ce parcours nocturne a été inauguré à la Bibliothèque régionale en présence du secrétaire général du ministère de la culture, du secrétaire général de la province, du président du conseil municipal, d'artistes, d'intellectuels et d'un grand nombre d'amoureux des arts plastiques.
Les travaux exposés reflètent une variété de styles, de techniques et de supports matériels qui donnent une idée de la richesse de la créativité des artistes, dont certains participent pour la première fois à cette nuit des galeries.
Pour Mustapha Ben Msika, qui en est à sa sixième exposition, sa participation est animée du désir d'apprécier le regard des autres sur sa nouvelle orientation artistique, lui qui s'est mis à l'abstrait malgré sa passion première pour le figuratif.
Mustapha Naffi, lui, est professeur d'arts plastiques, et a commencé comme aquarelliste dans les années 70, mais continue à chercher instamment un nouveau traitement de la forme, de la ligne et de la couleur.
"J'ai toujours eu le souci de la recherche pour donner au tableau une autre dimension. Je cherche à sortir du cadre classique de la toile carrée ou rectangulaire", a-t-il confié, assurant avoir intégré la notion du vide dans le tableau, car "la culture arabo-musulmane n'a pas la notion du vide qui existe chez l'Européen".
Il a soutenu que ses œuvres "se caractérisent par le mouvement et la spirale présente dans ses peintures sur bois qui représente le mouvement discontinu à l'origine de la création de l'univers", précisant que sa passion pour l'école allemande du Bauhaus, qui tend à rapprocher l'art de l'artisan, explique son utilisation de plusieurs techniques d'artisans.
Ahmed Darkaoui, lui, veut, à travers ses peintures, remettre en valeur l'architecture marocaine et le zellije traditionnel qui, a-t-il déploré, n'a pas l'intérêt qu'il mérite, alors même que des architectes chinois et américains s'y inspirent dans leurs travaux.
Et c'est précisément ce même souci de valorisation du patrimoine qui imprègne les travaux du jeune Mohamed Zaidi Mohamed ou d'un peintre confirmé comme Nouredine Fidali, dont les œuvres sont situées entre l'impressionnisme et le fauvisme.
En 1986, Fidali, à la recherche d'innovation, va créer une technique qu'il baptise "Partialisme", puis une autre, en 1992, qu'il va nommer "Peinture digitale" en référence au recours à l'usage de ses doigts pour donner plus de vitalité à ses œuvres et créer des liens affectifs avec ses tableaux.


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