LibéSPort








Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager

Nico Williams, l'Espagne en grand

Vendredi 21 Juin 2024

Nico Williams, l'Espagne en grand
L'Espagne a fait tanguer l'Italie (1-0) jeudi sous les fulgurances de l'ailier gauche Nico Williams, dynamiteur avec du feu dans les jambes et un potentiel lumineux, désormais pleinement sorti de l'ombre du grand frère Iñaki.

Du haut de ses 21 ans, le joueur aux tresses ramassées en chignon a crevé l'écran pour ce choc du groupe B tant attendu à l'Euro, une finale avant l'heure marquée par ses dribbles et accélérations.

"Je pense que c'est ma performance la plus complète avec l'Espagne, j'espère continuer comme cela", a-t-il commenté en conférence de presse, avec son trophée de "joueur du match" devant lui. "J'ai toujours rêvé de jouer de tels matches, je suis très heureux que les gens me fassent confiance".

Le match a tourné au cauchemar en revanche pour son garde du corps italien, Giovanni di Lorenzo, qui en a vu de toutes les couleurs, et souvent fini les actions tête baissée, dépassé par la vitesse de l'Espagnol.

Sur l'ouverture du score, l'attaquant de l'Athletic Bilbao l'a trompé en partant à droite, avant de filer à gauche d'un habile crochet, montrant toute son habileté des deux pieds, un de ses points forts.

Son centre a été à peine dévié par la tête d'Alvaro Morata, repoussé difficilement par Gianluigi Donnarumma et finalement catapulté dans la cage italienne par le malheureux Riccardo Calafiori (55e, 1-0).

Nicholas Williams Arthuer, de son vrai nom, avait donné le ton d'emblée avec une accélération et un centre pour la tête de Pedri (2e), une tête passée de peu à côté (10e), et un enchaînement roulette-crochet qui a conduit di Lorenzo à le faucher (36e), comme dépité.
Le N.17 de la Roja s'est aussi essayé à la frappe, de loin, mais sa tentative a échoué sur la barre transversale (70e).

Dans la famille Williams, les projecteurs se sont longtemps tournés vers Inaki, l'aîné âgé de 30 ans, figure de l'Athletic depuis une décennie, et international sous les couleurs du Ghana, le pays de leurs parents.

"J'ai toujours été le +frère de+, mais j'arrive enfin à me libérer de ce poids et à me faire un nom", s'est félicité Nico, début avril, après avoir remporté la finale de la Coupe du Roi contre Majorque aux tirs au but (1-1, 4-2 t.a.b.).
Le joueur né à Pampelune, dans le nord de l'Espagne, avait été désigné joueur du match à cette occasion, ayant grandement contribué au premier titre du club basque en quarante ans.

Luis Enrique, actuel entraîneur du Paris Saint-Germain, lui a ouvert les portes de la sélection en septembre 2022 lors d'un match de la Ligue des nations contre la Suisse. Depuis, seules des blessures l'ont empêché d'être appelé en équipe nationale.

L'actuel patron de la Roja, Luis de la Fuente, tire profit du potentiel de Nico Williams et de son pendant à droite, le très jeune Lamine Yamal, également titulaire jeudi à Gelsenkirchen, à 16 ans et 11 mois.

"C'est presque un don de Dieu, très peu de joueurs ont ses qualités", a-t-il dit à propos de sa doublette magique en début de tournoi. "Ce sont des footballeurs spéciaux", avec des qualités "différentes" des autres.

On peut souhaiter à Nico Williams de souffler ses 22 bougies en Allemagne cet été: son anniversaire tombe le 12 juillet, deux jours avant la finale à Berlin.

Libé

Lu 511 fois

International