Le match qualificatif pour l'Euro-2012 entre l'Allemagne et la Turquie vendredi aura une saveur particulière pour Mesut Ízil, prodige d'origine turque de la Nationalmannschaft qui a brillé durant le Mondial-2010 avant de rejoindre le Real Madrid.
"C'est bien sûr un match particulier, car je vais jouer contre mes amis, mais mon but est de gagner ce match et de nous rapprocher d'une qualification pour l'Euro", a expliqué Ízil mercredi.
Au fil de ses brillantes prestations en Afrique du Sud, il est devenu pour la presse le "Zidane allemand". Car comme l'ancien génie du football français, qu'il dit prendre pour modèle, Ízil est un produit de l'immigration et le symbole d'une intégration réussie.
Et comme Zidane en son temps, Ízil, qui fêtera ses 22 ans la semaine prochaine, a rejoint le Real Madrid cet été pour 15 millions d'euros, après le Werder Brême et Schalke 04.
Son début de carrière flamboyant tranche avec une enfance sans histoire à Gelsenkirchen (nord-ouest de l'Allemagne), une ville en crise de l'ancien bassin minier de la Ruhr, où le chômage avoisine les 20% dans certains quartiers et frappe surtout les jeunes.
"Le football ici c'est presque une religion", raconte Johann Moczarski, fringuant sexagénaire et ancien entraîneur du DJK Westfalia 04, le premier club d'Ízil.
"Cage aux singes". Comme les autres enfants de son quartier, le petit Mesut passait son temps sur un terrain de foot en gravier surnommé la "cage aux singes", en raison de son haut grillage d'enceinte.
"Il était toujours là-bas, qu'il pleuve ou qu'il neige", raconte Fabian Maraun, un ancien ami d'enfance.
"Tous nos jeunes rêvent de l'imiter, et à présent on soutient aussi l'équipe d'Allemagne, sauf quand elle joue contre la Turquie évidemment", affirme Ataman Yildiz, 46 ans, président du club de football turc Firtina-Spor à Gelsenkirchen.
"Il a prouvé qu'on pouvait être un enfant d'immigré, choisir l'Allemagne et réussir. Son exemple aidera sans doute à mieux faire accepter les Turcs dans la société allemande, mais ne pourra pas régler les problèmes de racisme à lui tout seul", estime Christian Krabbe, son ancien professeur d'anglais.
Une vive polémique a éclaté ces derniers mois en Allemagne sur l'intégration de la population d'origine turque, forte de près de 3 millions de personnes, avec la sortie d'un pamphlet anti-musulman de Thilo Sarrazin, un responsable de la Banque centrale allemande, la Bundesbank, qui a depuis démissionné. Le livre est un grand succès de librairie.
"Mesut était un garçon très timide, très calme, très sage", témoigne Gabi Moczarski, la trésorière du DJK Westfalia 04.
Les choses n'ont pas vraiment changé. Ízil n'étale pas sa vie privée, confie peu de centres d'intérêt hormis le football: les chaussures, les jeux-vidéos, les films d'action. Comme les autres Allemands de son âge.
"C'est bien sûr un match particulier, car je vais jouer contre mes amis, mais mon but est de gagner ce match et de nous rapprocher d'une qualification pour l'Euro", a expliqué Ízil mercredi.
Au fil de ses brillantes prestations en Afrique du Sud, il est devenu pour la presse le "Zidane allemand". Car comme l'ancien génie du football français, qu'il dit prendre pour modèle, Ízil est un produit de l'immigration et le symbole d'une intégration réussie.
Et comme Zidane en son temps, Ízil, qui fêtera ses 22 ans la semaine prochaine, a rejoint le Real Madrid cet été pour 15 millions d'euros, après le Werder Brême et Schalke 04.
Son début de carrière flamboyant tranche avec une enfance sans histoire à Gelsenkirchen (nord-ouest de l'Allemagne), une ville en crise de l'ancien bassin minier de la Ruhr, où le chômage avoisine les 20% dans certains quartiers et frappe surtout les jeunes.
"Le football ici c'est presque une religion", raconte Johann Moczarski, fringuant sexagénaire et ancien entraîneur du DJK Westfalia 04, le premier club d'Ízil.
"Cage aux singes". Comme les autres enfants de son quartier, le petit Mesut passait son temps sur un terrain de foot en gravier surnommé la "cage aux singes", en raison de son haut grillage d'enceinte.
"Il était toujours là-bas, qu'il pleuve ou qu'il neige", raconte Fabian Maraun, un ancien ami d'enfance.
"Tous nos jeunes rêvent de l'imiter, et à présent on soutient aussi l'équipe d'Allemagne, sauf quand elle joue contre la Turquie évidemment", affirme Ataman Yildiz, 46 ans, président du club de football turc Firtina-Spor à Gelsenkirchen.
"Il a prouvé qu'on pouvait être un enfant d'immigré, choisir l'Allemagne et réussir. Son exemple aidera sans doute à mieux faire accepter les Turcs dans la société allemande, mais ne pourra pas régler les problèmes de racisme à lui tout seul", estime Christian Krabbe, son ancien professeur d'anglais.
Une vive polémique a éclaté ces derniers mois en Allemagne sur l'intégration de la population d'origine turque, forte de près de 3 millions de personnes, avec la sortie d'un pamphlet anti-musulman de Thilo Sarrazin, un responsable de la Banque centrale allemande, la Bundesbank, qui a depuis démissionné. Le livre est un grand succès de librairie.
"Mesut était un garçon très timide, très calme, très sage", témoigne Gabi Moczarski, la trésorière du DJK Westfalia 04.
Les choses n'ont pas vraiment changé. Ízil n'étale pas sa vie privée, confie peu de centres d'intérêt hormis le football: les chaussures, les jeux-vidéos, les films d'action. Comme les autres Allemands de son âge.
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