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Cet engagement mutuel s’inscrit dans le cadre de l’accord signé en 2022 entre le Maroc et la Mauritanie relatif à la pêche maritime et à l’aquaculture et dans la continuité de la déclaration d’intention d’Agadir, signée en février 2025 entre la COMAIP et la FNP lors du Salon Halieutis, indique un communiqué de la COMAIP.
Il vient concrétiser une vision partagée, celle d’une gestion durable et concertée des ressources halieutiques sur la côte Afrique Atlantique, notamment les petits pélagiques, dans le respect des principes et objectifs énoncés par la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM) et le code de conduite pour une pêche responsable de la FAO, rapporte la MAP.
“La Déclaration conjointe signée à Agadir incarne une vision commune d’un avenir partagé. Aujourd’hui, à Dakhla, nous œuvrons à donner corps à cette vision à travers des actions concrètes”, a souligné le président de la COMAIP, Mohamed Lamine Hormatallah, cité par le communiqué.
De son côté, le président de la FNP de Mauritanie, Hamadi Baba Hamadi, dont l’allocution a été lue par le premier vice-président, Yahef Dhou El Bachir, a rappelé l’impératif d’une action collective, notant que la préservation et l’exploitation rationnelle de ces pêcheries nous obligent à la concertation et à la collaboration pour mener à bien des politiques d’exploitation qui assurent la durabilité de ces ressources pour le bien des générations actuelles et futures".
De fait, au cours de cette rencontre bilatérale, les deux organisations professionnelles ont dressé un constat partagé sur les enjeux critiques liés à la préservation des ressources halieutiques, considérées comme un levier stratégique pour la sécurité alimentaire, le développement côtier et l’équilibre écologique régional.
La rencontre a également été enrichie par la participation de personnalités de référence du secteur, dont les interventions ont convergé vers un même appel à la responsabilité partagée.
L’économiste et expert international en pêche, Mohamadou Moustapha Kébé, a ainsi rappelé, d’après la même source, l’urgence d’une gouvernance collective des ressources halieutiques, avertissant que “sans gestion collective, les stocks partagés deviennent une tragédie des biens communs”.
Dans le même esprit, le consultant international reconnu, Amadou Tall, a souligné l’importance des enjeux post-capture, qualité, traçabilité et éco-labellisation, comme piliers d’une valorisation durable de la filière.
Poursuivant cette dynamique, l’Institut national de recherche halieutique a salué le caractère inédit de cette initiative portée par les professionnels eux-mêmes, qu’il a qualifiée de “signe fort de responsabilité et d’engagement pour la durabilité de la ressource”.
Les deux parties ont ainsi convenu de la mise en place d’un comité conjoint COMAIP–FNP, avec pour mission de faciliter l’échange régulier d’informations scientifiques, techniques et socio-économiques relatives aux stocks partagés, et de proposer des mesures de gestion concertées et harmonisées, fondées sur des avis scientifiques indépendants.
Le comité va aussi collaborer avec les centres de recherche halieutique des deux pays pour mettre en place des systèmes communs de suivi et d’évaluation, afin d’assurer une gestion transparente et responsable. Il devra également œuvrer à développer des initiatives conjointes en matière de formation et de sensibilisation des professionnels du secteur.
La COMAIP et la FNP s’engagent à plaider conjointement auprès de leurs autorités respectives pour le renforcement de la coopération scientifique et technique bilatérale en matière d’évaluation des stocks partagés, ainsi que pour l’adoption de cadres réglementaires cohérents et alignés sur les recommandations internationales.
Elles appellent également au renforcement des systèmes de contrôle et de traçabilité des captures et des débarquements, afin de lutter efficacement contre la pêche illicite.
Par ailleurs, les professionnels marocains et mauritaniens de la pêche soulignent la nécessité de promouvoir une approche de gestion adaptative, réactive aux évolutions des stocks et de l’écosystème, garantissant ainsi une gestion flexible et durable, et expriment également leur volonté de renforcer les échanges entre professionnels marocains et mauritaniens, afin de favoriser le partage d’expériences et de bonnes pratiques, dans le respect des législations en vigueur, conclut le communiqué.