Marathon international des cèdres : Hammou Mourdouji et Batoule Arajdal remportent la 3è édition

Le Marocain Hammou Mourdouji s’est adjugé le titre de la troisième édition du marathon international des cèdres, organisé dans la région d'Ifrane (23-26 juin) à l'initiative de l'Association sport et nature, à l'issue de la quatrième et dernière étape disputée dimanche.Impérieux depuis l'entame de la compétition, Mourdouji a remporté la première place au classement final après s'être imposé dimanche pour la quatrième journée de suite, ne laissant que des miettes à ses adversaires. Lors de cette ultime étape, il a confirmé sa domination, parvenant à boucler les 22,5km reliant la station de ski et des sports de Michlifen à la ville d'Ifrane, via le camp national des colonies de vacances de Rass Lma en 1h 17min 28sec. Son compatriote Jaouad El Jazouli est entré en 2è position en 1h18:00, un chrono qui lui a permis de préserver  la 2è place au classement général, alors que Hassan Chibane a pris la troisième place de l'étape en 1h 19:31.Un autre marocain, Hicham El Barouki, a terminé au pied du podium final. En revanche, l'épreuve féminine a été marquée  par une lutte acharnée et un suspense à couper le souffle entre les athlètes marocaines Batoule Arajdal et Jamila Ayachi. La Française Claire Milot, ne pouvant se mêler à la course au titre, s'est contentée de gérer son effort pour finir tranquillement dans la troisième position. Les deux concurrentes ont promis une bataille féroce pour s'assurer l'hégémonie sur la course dès l'entame de ce défi, après avoir remporté ex aequo la première étape, imprimant ainsi aux journées suivantes un rythme infernal. Arajdal a réussi à se détacher lors de la 2ème journée, mais c'était sans compter sur la volonté d'acier de sa rivale qui a aussitôt pris sa revanche le lendemain. L'ultime journée, très attendue, a donc été décisive pour la victoire finale et Batoule Arajdal a été la plus forte, pliant ainsi les débats en sa faveur en remportant l'étape en 1h 40:49 avec presque six minutes d'avance sur son antagoniste (1h 46:09). Milot a terminé 3è loin derrière (2h 12:13). D'une distance totale de 90 km, le 3ème marathon international des cèdres, supervisé par le célèbre marathonien marocain Abdelkader Mouaziz, s'est déroulé en quatre étapes sur une altitude variant entre 1.600 et 2.100m, ayant mené les participants de Zaouiat Oued Ifrane à Ain Leuh, le lac Affenourir, Moudemam et Michlifen. Tracé sur un parcours varié alternant traversées de champs, cédraies, montagnes, pistes et routes goudronnées, ce marathon, initié en collaboration avec le Conseil provincial d'Ifrane et les communes rurales de Ben Smim, Oued Ifrane et Ain Leuh, a constitué un véritable créneau à développer pour la promotion du sport et du tourisme dans la région. C'était également un rendez-vous idéal pour les adeptes du marathon, dont les motivations étaient doubles, à savoir le dépassement de soi et l'amélioration de l’endurance dans un cadre compétitif agréable en plus de la découverte touristique. Par ailleurs, le marathon international des cèdres commence à se féminiser. Pour la première fois, onze marathoniennes ont participé à la 3ème édition, organisée du 23 au 26 juin dans la province d'Ifrane.  Des athlètes venant des Etats-Unis, de France et du Maroc ont participé à cette édition 2011 et ont parcouru ainsi les 90 km du circuit sur un pied d'égalité avec les hommes. Dans une déclaration à la MAP, l'athlète française Claire Milot s'est félicitée de l'organisation de cette compétition et de l'ambiance qui a régné entre les athlètes tout au long des quatre journées au programme.
"Personnellement, j'ai bien géré la course et je suis très en forme", a-t-elle dit, ajoutant qu'elle a passé des moments uniques et inoubliables en compagnie des autres concurrents qui étaient "très courtois et gentils". Pour sa part, la plus âgée des participantes, Zhor Tijani (56 ans) a exprimé son désir de revenir l'année prochaine pour participer à ce marathon qui, selon elle, lui a permis de pratiquer son sport préféré, se défouler et découvrir des régions et des sites dont elle ignorait l'existence. Il faut qu'il y ait une meilleure médiatisation de cette manifestation sportive pour une meilleure implication des femmes et des jeunes, sachant que le sport peut contribuer à leur développement et leur éducation. De son côté, Soumia Rkiouak, athlète amatrice, a indiqué avoir vécu une excellente  expérience, bien qu'au départ, elle ne pensait même pas pouvoir aller au bout et terminer toutes les étapes.