Lui aussi a été comparé à Maradona, ce dont il se serait bien passé. Après la main de Dieu, voici celle de "Titi", synonyme de qualification pour la Coupe du monde pour des Bleus au souffle pourtant court.
L'épisode du barrage contre l'Irlande a fait beaucoup jaser, suscité un débat souvent tout juste digne d'une dissertation de lycéen fainéant, et illustré la cassure entre le monde du sport et le monde tout court. Simple faute de main, autrement dit "fait de jeu" pour le milieu du football, l'incident a symbolisé pour d'autres l'absence de moralité d'un sport corrompu par l'argent.
Ces autres, Zinedine Zidane les a habillés pour l'hiver dans les colonnes de France Football. "Des gens qui viennent vous manger dans la main quand vous soulevez les trophées et qui vous tombent dessus quand ça se passe mal", a lâché le magicien à la retraite. Les primes astronomiques perçues par un Raymond Domenech de plus en plus impopulaire n'ont rien arrangé, pas plus que les atermoiements d'une Fédération au sein de laquelle le sélectionneur est loin de faire l'unanimité. Il faudrait une épopée de cette équipe de France en Afrique du Sud lors de la Coupe du monde 2010 pour faire passer la pilule. Et encore, car le mal est profond. Tout cela a presque éclipsé le sacre de Bordeaux, devenu la référence du football hexagonal en lieu et place d'un Olympique Lyonnais en perte de vitesse. Il y eut aussi la mort de Brice Taton, supporter de Toulouse sauvagement agressé à Belgrade en marge d'une rencontre d'Europa League, et les insultes racistes à l'encontre de l'attaquant noir de l'Inter Mario Balotelli que profèrent désormais sur tous les terrains d'Italie certains supporters de la Juventus.
Pas question d'oublier ces drames, mais on peut essayer de se consoler, en regardant jouer Lionel Messi.