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A l'issue des trois premières journées de la C1, les Brésiliens ont inscrit 22 buts, soit 16% du total, loin devant les Espagnols (13) et les Portugais (11). Le Brésil est aussi le troisième pays fournisseur de joueurs en Ligue des champions, avec 79 inscrits, devant la France (76) et derrière l'Espagne (87) et le Portugal (81).
Pourtant, parmi les 23 nominés pour le ballon d'or 2012, on ne retrouve qu'un seul Brésilien, Neymar, le seul de la liste qui ne joue pas en Europe. Le temps des Ronaldo, Rivaldo ou Kaka -avant qu'il ne cire le banc du Real- semble révolu. A de rares exceptions près, comme le jeune Oscar, auteur de trois buts avec Chelsea, la plupart des Brésiliens qui s'illustrent cette saison en Ligue des champions évoluent dans des clubs de seconde zone, au Portugal ou en Europe de l'Est.
Ils se donnent à fond lors des matchs européens, pour se mettre en valeur dans la plus prestigieuse compétition de clubs du monde, alors que le week-end, ils jouent dans l'indifférence la plus totale de leurs compatriotes, dans des championnats très peu médiatisés au Brésil.
Economie brésilienne florissante
C'est le cas de Willian, fer de lance de la légion brésilienne du Shakhtar Donetsk, qui a propulsé le club ukrainien en tête du groupe E, avec notamment une victoire contre le champion en titre Chelsea (2-1) et un nul ramené du déplacement à Turin contre la Juventus. "La Ligue des champions est très motivante, parce qu'on sait qu'il y a des gens du monde entier qui regardent les matchs. Avant chaque match européen, je mets les bouchées doubles à l'entraînement pour faire un grand match", explique-t-il.
Selon Frederico Pena, agent Fifa responsable des activités liées au football au sein de l'entreprise Traffic, qui gère la carrière de dizaines de joueurs, la nouvelle géographie de l'exode brésilien s'explique en partie par la crise qui touche les clubs des grands championnats européens.
"La plupart des clubs du gotha européen ne peuvent plus se permettre de recruter à prix d'or un Brésilien s'ils ne sont pas sûrs du retour sur investissement. Ils préfèrent ceux qui ont déjà prouvé qu'ils pourront s'adapter au foot du Vieux Continent", analyse Frederico Pena.
Et ce d'autant plus que l'économie brésilienne se porte bien, ce qui permet aux clubs locaux d'offrir à de jeunes cracks comme Neymar des salaires pratiquement équivalents à ce qu'ils toucheraient dans de grands clubs européens.
Russie et Ukraine nouvel Eldorado
Ce phénomène se reflète au niveau de l'équipe nationale. Neuf joueurs évoluant au Brésil ont été convoqués pour affronter la Colombie en amical le 14 novembre aux Etats-Unis. Un chiffre impensable il y a encore quelques années, quand pratiquement tous les joueurs de la Seleção jouaient en Europe.
Mais la plupart des Brésiliens qui brillent actuellement en Ligue des champions appartiennent à une autre catégorie. Ce sont tous de très bons joueurs, mais pas assez pour que les clubs locaux consentent les sacrifices nécessaires pour les garder au pays.Ils s'exilent donc en Europe, le plus souvent dans des équipes russes ou ukrainiennes, qui n'hésitent pas à aller chercher les jeunes talents directement au Brésil.
"Les clubs brésiliens paient des fortunes pour conserver les grands espoirs comme Neymar ou pour rapatrier des anciennes gloires comme Deco ou Luis Fabiano, mais beaucoup de bons joueurs ne gagnent pas grand chose. Quand ils partent en Russie ou en Ukraine, ils peuvent largement tripler leur salaire", explique Pena. Une fois en Europe, ces seconds couteaux brésiliens misent alors tout sur la Ligue des champions, pour attirer l'attention du sélectionneur national.