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Les performances économiques de 2021 ne sont qu’un rattrapage qui est par sa nature temporaire

Mardi 12 Avril 2022

Le Maroc pourrait connaître une décélération de son rythme de croissance au cours des prochaines années pour retourner progressivement à la normale, selon le CMC

Les performances économiques de 2021 ne sont qu’un rattrapage qui est par sa nature temporaire
«Les performances (économiques) enregistrées en 2021 ne sont qu’un rattrapage qui est par sa nature temporaire», a affirmé le Centre marocain de conjoncture (CMC) dans sa dernière publication mensuelle «Maroc Conjoncture» n° 344 précisant qu’elles interviennent après des résultats médiocres observés en 2020. «Elles ne peuvent être en aucun cas considérées comme des résultats qui peuvent se prolonger dans le temps», a estimé le CMC dans ce spécial portant sur «L’instabilité des marchés : Quel programme de soutien au pouvoir d’achat?». Aussi, selon l’Observatoire privé et indépendant, «l’économie marocaine pourrait-elle connaître une décélération de son rythme de croissance au cours des prochaines années pour retourner progressivement à la normale», a-t-il prévenu dans ce nouveau numéro. Selon le Centre spécialisé dans l’analyse et le suivi de la conjoncture, la prévision et l’évaluation d’impact, «ce ralentissement prévisible contribuera à atténuer les tensions sur l’offre et les pressions inflationnistes, notamment avec un reflux des prix des produits alimentaires, qui ont atteint des niveaux élevés en 2021». Rappelons que la crise et ses effets négatifs n’ont pas épargné l’économie marocaine qui a en effet été frappée par un choc récessif sans précédent en 2020. Fort heureusement que «la reprise a été au rendez-vous l’année suivante», comme l’a relevé le CMC dans sa publication. Un retour qu’on a pu observer dans d’autres économies du monde touchée également par cette crise. Si l’accélération de la croissance en 2021 a pu bénéficier du ralentissement de la pandémie, de la bonne campagne agricole et de la relance de la demande extérieure, force est de constater qu’elle est restée fragile et inégale, a fait remarquer le CMC de même source. Aussi, bien que cette tendance à l’amélioration ait permis au marché de travail de se ressaisir, force est de constater qu’elle n’a pas été «en mesure de réduire substantiellement le chômage», a fait savoir le Centre qui note, en outre, que cette même «dynamique n’a pas été suffisante également pour réduire la pauvreté». Par ailleurs, même si elle reste modérée, l’inflation a connu une nette accélération par rapport à 2020, a poursuivi le CMC. Qu’à cela ne tienne, l’Observatoire privé et indépendant a toutefois noté que «l’économie marocaine a, aussi, réalisé d’autres résultats positifs» au cours de cette période. Le Centre en veut pour preuve qu’«elle est parvenue, grâce à une gestion judicieuse de ses finances, à contenir le déficit budgétaire dans des proportions modérées comparativement à d’autres pays semblables et à ne pas recourir aux marchés internationaux pour couvrir ses besoins de financement depuis décembre 2020». Quoi qu’il en soit, pour les experts du CMC, « ces résultats sont un révélateur de la capacité de l’économie marocaine à s’adapter aux changements qui s’opèrent dans son environnement et à saisir les opportunités qui s’offrent à elle pour améliorer ses performances, ses structures productives et éviter à la population marocaine de voir son niveau de vie se détériorer». Dans sa publication «Maroc conjoncture», le Centre marocain de conjoncture a toutefois estimé que les pouvoirs publics doivent s’efforcer de développer à l’avenir davantage les piliers de la compétitivité future. «C’est dans ce sens qu’une attention particulière doit être accordée au développement des investissements internationaux, à l’amélioration de la productivité ou encore aux termes de l’échange entre le Maroc et le reste du monde en vue de préserver les acquis d’avant la crise et de faire de la crise une opportunité pour améliorer sa compétitivité», a-t-il expliqué. Selon toujours le CMC, «les pouvoirs publics doivent également faire en sorte que l’inflation reste à un niveau bas, stable et prévisible pour préserver la valeur de la monnaie nationale et le pouvoir d’achat des ménages», a-t-il conclu. 

Alain Bouithy

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