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Les ménages marocains plus pessimistes que jamais

La confiance des ménages revient à son plus bas niveau depuis le premier trimestre 2011

Lundi 13 Mai 2013

Les ménages marocains plus pessimistes que jamais
Selon les résultats de l’enquête de conjoncture menée par le Haut commissariat au plan, l’Indice de confiance des ménages (ICM) a enregistré, au cours du premier trimestre de 2013, une détérioration de 2,6 points par rapport au quatrième trimestre de 2012 et de 7,1 points par rapport à son niveau du premier trimestre de l’année 2012.
Concernant les perspectives d’évolution du niveau de vie au cours des 12 prochains mois, les perceptions des ménages ont connu une détérioration de 3,9 points par rapport au trimestre précédent et de 16,3 points par rapport à la même période de 2012.
Concernant l’épineuse question de l’emploi, près de sept ménages sur dix anticipent une hausse du nombre de chômeurs pour les 12 mois à venir, soit 72,4% contre 10,7% qui anticipent plutôt une baisse.
Le solde de cet indicateur s'établit ainsi  à son niveau le plus bas depuis le début de l’enquête,   avec un solde négatif de -61,7 points,  enregistrant une baisse de 3,6 points par rapport au trimestre précédent et de 17,6 points par rapport à la même période de 2012.
La perception des ménages de leur situation financière actuelle et de ses évolutions passée et future s’est, elle aussi, détériorée aussi bien par rapport au trimestre précédent qu’en comparaison avec le même trimestre de 2012.
Les ménages sont ainsi de plus en plus pessimistes quant à leur capacité à épargner dans l’avenir. Plus de huit ménages sur dix (83,5%) pensent ne pas pouvoir épargner au cours des 12 prochains mois contre 82,2% un trimestre auparavant et 81,3% un an auparavant.
Le solde de l’indicateur relatif à cette question s’est ainsi établi à un niveau négatif de -29,8 points, en baisse de 4,4 points par rapport au même trimestre de 2012 et de 0,4 point par rapport au trimestre précédent.
En outre, les ménages ont le sentiment que les prix des produits alimentaires ont augmenté et qu'ils augmenteront davantage au cours des 12 prochains mois.
Les Marocains semblent admettre la crise qui s’installe de jour en jour au Royaume. Déjà en berne, le moral des ménages marocains, incessamment en dégringolade depuis le troisième trimestre 2011, a encore accentué son repli au premier trimestre de l’année en cours. Cela s’explique par la dégradation de l’opinion des ménages quant à l’évolution de leur niveau de vie, de leur pessimisme et leurs craintes de l’avenir, de leur anticipation d’une forte hausse du chômage, de la détérioration de leur situation financière et de leur incapacité à épargner.  C’est ce qui découle de la note d’information du Haut-commissariat au plan (HCP) relative aux résultats du premier trimestre 2013 de l’enquête de conjoncture auprès des ménages.
 En effet, l'indicateur qui synthétise la confiance des ménages, à savoir l’indice de confiance des ménages, s’est détérioré  de 2,6 points  par rapport au quatrième trimestre de 2012 et de 7,1 points par rapport à son niveau du premier trimestre 2012.
En ce qui concerne le niveau de vie, selon la note du HCP, l'opinion des ménages sur l'évolution passée du niveau de vie au Maroc s'est dégradée aussi bien par rapport au trimestre précédent qu'au premier trimestre de l'année précédente. Ce solde a baissé de 3 points par rapport à la même période de 2012. Pis, les ménages envisagent le pire sur les perspectives d'évolution du niveau de vie au cours des 12 prochains mois, les perceptions des ménages ont connu une détérioration de 3,9 points par rapport au trimestre précédent et de 16,3 points par rapport à la même période de 2012. S’agissant de la troisième composante de cet indice de confiance, à savoir le chômage, l’opinion des ménages affiche plus de pessimisme concernant le devenir du chômage dans le pays. Au premier trimestre de 2013, 72% des ménages anticipent une hausse du nombre de chômeurs contre seulement 10,7% qui envisagent plutôt une baisse.
A signaler que le solde de cet indicateur s'est établi à son plus bas niveau depuis le début de l'enquête (2008), avec un solde négatif de -61,7 points, enregistrant une baisse de 3,6 points par rapport au trimestre précédent et de 17,6 points par rapport à la même période de 2012.
L’indice fait allusion également à des menaces sur la consommation. En effet, en ce qui concerne les opportunités d’achat, plus de la moitié des ménages marocains considèrent, au premier trimestre de 2013, que le moment n'est pas opportun pour faire des achats de biens durables alors que 22,1% pensent le contraire. Le solde relatif à cet indicateur s'établit ainsi à -28,3 points en amélioration d'un point par rapport au trimestre précédent et de 4,2 points par rapport à la même période de 2012.
En ce qui concerne la situation financière actuelle des ménages, il s’agit bien d’un autre indicateur également en dégringolade.  Sur la même période, les perceptions des ménages sur leur situation financière actuelle et sur ses évolutions passée et future se détériorent aussi bien par rapport au trimestre précédent qu'en comparaison avec le même trimestre de 2012.
S’agissant de la capacité d’épargne, seuls 6,6% des ménages déclarent pouvoir épargner une partie de leur revenu. Alors que pour 57% des ménages, leurs revenus couvrent leurs dépenses, alors que 36,4% d'entre eux s'endettent ou puisent pour cela dans leurs épargnes. Plus de huit ménages sur dix (83,5%) pensent ne pas pouvoir épargner au cours des 12 prochains mois contre 82,2% un trimestre auparavant et 81,3 % un an auparavant.
Côté pouvoir d’achat, ils ont le sentiment que les prix des produits alimentaires ont augmenté et qu'ils augmenteront davantage au cours des 12 prochains mois. Au premier trimestre de 2013, plus 92,2% contre 91,8% au trimestre précédent et 92,4% un an auparavant, pensent que les prix des produits alimentaires ont augmenté dans le passé et 78% estiment qu'ils continueront à augmenter dans le futur.

Mohammed Taleb

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1.Posté par Truths seeker le 13/05/2013 13:18
La crise a existé depuis toujours au Maroc, c'est la perception des ménages qui se déforme en corrélation avec les changements socio-politiques.

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