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Le saccage samedi de cars d'un prestataire de beIN Sports par des supporters avant un match de Ligue 2 plonge un peu plus le football professionnel français dans le marasme, après la baisse des droits TV et les protestations sur les tarifs pour regarder la Ligue 1.
Samedi matin à Lorient, des dizaines de supporters encagoulés et utilisant des fumigènes ont tagué et jeté de la peinture sur des cars devant assurer la diffusion du match de Ligue 2 Lorient - Grenoble dans l'après-midi, a relaté une source interne à beIN Sports et comme en témoigne une vidéo visionnée par l'AFP.
Sur celle-ci, l'on peut lire des inscriptions réalisées au pochoir: "Le football c'est le weekend" et "beIN tue la Ligue 2".
"Ils ont saccagé le matériel d'un car d'accompagnement après s'y être introduits", a ajouté la source interne au diffuseur exclusif de la Ligue 2.
Des faits confirmés par le procureur de la République de Lorient, Stéphane Kellenberger, à l'AFP. Une enquête "en flagrance a été confiée au commissariat central de police de Lorient, concernant ces faits d'attroupement armé à visages dissimulés, de dégradations graves en réunion et de vol en réunion" - puisque certains objets ont été emportés.
La programmation le vendredi soir du multiplex L2, diffusé le samedi la saison dernière, est dénoncée depuis plusieurs jours par les associations de supporters, jusque dans les stades. Le match Lorient - Grenoble a d'ailleurs été interrompu de longues minutes samedi après des jets de projectiles sur la pelouse.
Tant beIN que la Ligue de football professionnel (LFP) ont "condamné" ces "actes de violence". Une petite phrase interpelle dans le communiqué du premier: estimant mériter mieux parce qu'il "soutient les clubs et les communautés à toutes les échelles du football français depuis plus d'une décennie", le groupe média qatari affirme "étudier pleinement sa position en ce qui concerne son partenariat de diffusion en cours".
L'Association nationale des supporters (ANS), qui n'a "aucun lien avec l'incident" de Lorient, "ne souhaite en rien un départ de beIN Sports", a affirmé son avocat Pierre Barthélémy à l'AFP. Mais elle appelle "à la prise en compte de l'importance de la vie au stade et autour du stade, ce qui est contradictoire avec des rencontres en semaine".
La rupture évoquée du contrat à 40 millions annuels jusqu'en 2029 est encore très hypothétique, avant une réunion entre les parties prenantes mercredi, mais fait planer une nouvelle menace sur un football professionnel français déjà mal en point en ce début de saison.
Le président de la LFP Vincent Labrune a eu le plus grand mal à conclure, in extremis début août, un accord avec DAZN et beIN Sports pour la Ligue 1, à 500 millions d'euros par saison environ jusqu'en 2029.
Soit une perte de valeur par rapport aux précédents contrats avec Amazon, Canal+ et Free pour 624 millions de dollars par an, et très loin du milliard annuel initialement espéré par le patron de la LFP. Sans compter la ponction d'un pourcentage par le cabinet CVC, qui avait renfloué pour 1,5 milliard d'euros le foot français en vertu d'un contrat passé en 2022.
Les clubs de Ligue 1 se sont plaints de leur baisse importante de revenus, ce qui les bloque pour recruter d'ici la fin du mercato vendredi prochain. Mais la plupart soutiennent pour l'heure Vincent Labrune, candidat à sa propre succession lors de l'élection le 10 septembre, dont le contexte sera brûlant.
D'autant que le piratage menace la manne financière des clubs provenant des droits TV. DAZN a provoqué l'ire de nombreux internautes et supporters avec des tarifs jugés prohibitifs, à savoir 29,99 euros pour regarder 8 des 9 matches de Ligue 1 avec engagement d'un an - 39,99 sans engagement.
IPTV, diffusion via Telegram, abonnements à l'étranger via un VPN, tous les moyens leur semblent bon pour contourner le diffuseur officiel. La clause de sortie prévue au bout de deux ans si le seuil de 1,5 million d'abonnés n'est pas atteint est une autre épée de Damoclès au-dessus du foot français.
Et les banderoles, sur ce sujet aussi, fleurissent en tribunes. Vendredi soir, les ultras parisiens ont brandi lors de PSG - Montpellier: "La blonde est devenue moins conne que Labrune".
Samedi matin à Lorient, des dizaines de supporters encagoulés et utilisant des fumigènes ont tagué et jeté de la peinture sur des cars devant assurer la diffusion du match de Ligue 2 Lorient - Grenoble dans l'après-midi, a relaté une source interne à beIN Sports et comme en témoigne une vidéo visionnée par l'AFP.
Sur celle-ci, l'on peut lire des inscriptions réalisées au pochoir: "Le football c'est le weekend" et "beIN tue la Ligue 2".
"Ils ont saccagé le matériel d'un car d'accompagnement après s'y être introduits", a ajouté la source interne au diffuseur exclusif de la Ligue 2.
Des faits confirmés par le procureur de la République de Lorient, Stéphane Kellenberger, à l'AFP. Une enquête "en flagrance a été confiée au commissariat central de police de Lorient, concernant ces faits d'attroupement armé à visages dissimulés, de dégradations graves en réunion et de vol en réunion" - puisque certains objets ont été emportés.
La programmation le vendredi soir du multiplex L2, diffusé le samedi la saison dernière, est dénoncée depuis plusieurs jours par les associations de supporters, jusque dans les stades. Le match Lorient - Grenoble a d'ailleurs été interrompu de longues minutes samedi après des jets de projectiles sur la pelouse.
Tant beIN que la Ligue de football professionnel (LFP) ont "condamné" ces "actes de violence". Une petite phrase interpelle dans le communiqué du premier: estimant mériter mieux parce qu'il "soutient les clubs et les communautés à toutes les échelles du football français depuis plus d'une décennie", le groupe média qatari affirme "étudier pleinement sa position en ce qui concerne son partenariat de diffusion en cours".
L'Association nationale des supporters (ANS), qui n'a "aucun lien avec l'incident" de Lorient, "ne souhaite en rien un départ de beIN Sports", a affirmé son avocat Pierre Barthélémy à l'AFP. Mais elle appelle "à la prise en compte de l'importance de la vie au stade et autour du stade, ce qui est contradictoire avec des rencontres en semaine".
La rupture évoquée du contrat à 40 millions annuels jusqu'en 2029 est encore très hypothétique, avant une réunion entre les parties prenantes mercredi, mais fait planer une nouvelle menace sur un football professionnel français déjà mal en point en ce début de saison.
Le président de la LFP Vincent Labrune a eu le plus grand mal à conclure, in extremis début août, un accord avec DAZN et beIN Sports pour la Ligue 1, à 500 millions d'euros par saison environ jusqu'en 2029.
Soit une perte de valeur par rapport aux précédents contrats avec Amazon, Canal+ et Free pour 624 millions de dollars par an, et très loin du milliard annuel initialement espéré par le patron de la LFP. Sans compter la ponction d'un pourcentage par le cabinet CVC, qui avait renfloué pour 1,5 milliard d'euros le foot français en vertu d'un contrat passé en 2022.
Les clubs de Ligue 1 se sont plaints de leur baisse importante de revenus, ce qui les bloque pour recruter d'ici la fin du mercato vendredi prochain. Mais la plupart soutiennent pour l'heure Vincent Labrune, candidat à sa propre succession lors de l'élection le 10 septembre, dont le contexte sera brûlant.
D'autant que le piratage menace la manne financière des clubs provenant des droits TV. DAZN a provoqué l'ire de nombreux internautes et supporters avec des tarifs jugés prohibitifs, à savoir 29,99 euros pour regarder 8 des 9 matches de Ligue 1 avec engagement d'un an - 39,99 sans engagement.
IPTV, diffusion via Telegram, abonnements à l'étranger via un VPN, tous les moyens leur semblent bon pour contourner le diffuseur officiel. La clause de sortie prévue au bout de deux ans si le seuil de 1,5 million d'abonnés n'est pas atteint est une autre épée de Damoclès au-dessus du foot français.
Et les banderoles, sur ce sujet aussi, fleurissent en tribunes. Vendredi soir, les ultras parisiens ont brandi lors de PSG - Montpellier: "La blonde est devenue moins conne que Labrune".