-
Des médias africains s'évertuent à pérenniser l'élan du FICAK
-
Driss Guerraoui: L’intelligence culturelle, un facteur clé de succès des entreprises marocaines en Afrique
-
L'Académie du Royaume du Maroc rend hommage à la littérature africaine
-
Focus sur l’intelligence culturelle et les innovations technologiques
A partir du mercredi 8, «La Mosquée» est dans les salles obscures. Les premières projections de ce long métrage, signé Daoud Aoulad-Syad, auront lieu demain dans les salles de cinéma de Rabat (Royal) et Casablanca (Lynx).
Film aux multiples récompenses, «La Mosquée» a reçu sept prestigieux prix nationaux et internationaux avant sa sortie officielle sur les grands écrans. Dont une mention spéciale du jury (Compétition officielle de San Sébastian, 2010), le Bayard d’Or du meilleur scénario (Festival du film francophone de Namur, 2010), le Tanit de bronze (Journées cinématographiques de Carthage 2010).
Au Maroc, cette production a été choisie comme meilleur film au Festival méditerranéen de Tétouan avec, cerise sur gâteau, le prix du meilleur acteur attribué à Abdelhadi Touhrache.
Issue d'une histoire vraie, celle de «La Mosquée» tourne autour d’une mosquée construite sur le terrain de Moha pour les besoins du précédent film du réalisateur, « En attendant Pasolini ».
Mais en l'absence de mosquée et sous prétexte qu’on ne détruit pas une mosquée, quand bien même il s’agirait ici d’un décor de cinéma, les habitants du village finissent par l’adopter. Et ce, bien qu'elle ne réponde aucunement aux normes.
Ce qui n’était qu’une banale affaire devient un casse-tête pour Moha, le propriétaire des lieux qui doit désormais s’en remettre à la compréhension des villageois pour espérer récupérer son terrain. Mais la situation est loin d’être simple : les villageois et un faux Imam, lui-même acteur du film, décident de reprendre en main l’édifice pour en faire le centre du village. Ce qui naturellement n’arrange pas les affaires du vieil homme qui, de ce fait, se voit privé de son gagne-pain.
Face à cet état des choses, et vu la tournure que prend cette histoire, le pauvre Moha se lance dans une croisade contre les chefs de sa communauté avec un espoir : récupérer ce qui lui appartient.
C’est cette belle histoire que Daoud Aoulad-Syad nous propose avec une émotion, une pertinence, une simplicité, une sincérité qui donnent au film un cachet original.
Soulignons que le film, dont la projection se poursuivra dans les prochaines semaines dans d’autres villes du Maroc, figure parmi les trois productions marocaines en compétition officielle au huitième Festival du cinéma africain de Tarifa (FCAT). En effet, outre le long métrage de Daoud Aoulad-Syad deux autres films sont en lice lors de cet événement dont le coup d’envoi sera donné samedi 11 courant dans la ville andalouse. Il s’agit du film documentaire "Fragments" de Hakim Belabbès et du court-métrage "Abandon de poste" de Mohamed Bouhari.