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Le chômage continue à frapper durement les jeunes

Le nombre de demandeurs d’emploi en légère hausse au troisième trimestre, selon le HCP

Vendredi 8 Novembre 2019

Les nouvelles en provenance du marché du travail ne sont pas rassurantes. Elles sonnent creux à l’oreille de nombreux demandeurs d’emplois qui vont devoir continuer à prendre leur mal en patience. Et pour cause : ils étaient encore nombreux à n’avoir pu trouver un emploi au troisième trimestre 2019.
Selon les chiffres peu encourageants pour ces derniers, publiés par le Haut-commissariat au plan (HCP), le nombre de chômeurs a enregistré une hausse de 26.000 personnes, 23.000 en milieu rural et 3.000 en milieu urbain, au neuvième mois de l’année qui s’achève.
La hausse est telle que « le nombre de chômeurs est passé, au niveau national, de 1.088.000 à 1.114.000 personnes entre le troisième trimestre de 2018 et la même période de 2019 », a relevé le HCP dans une note d’information relative aux principaux indicateurs du marché de travail au troisième trimestre de 2019.
Ainsi que l’a déduit cette institution publique, le taux de chômage est passé de 9,3% à 9,4%, de 13,1% à 12,7% en milieu urbain et de 3,9% à 4,5% en milieu rural. Rien de rassurant donc pour les centaines de milliers de chômeurs qui devront continuer de broyer du noir.
L’analyse des données rendues publiques par le HCP suggère que le chômage continue d’affecter les jeunes âgés de 15 à 24 ans, puisqu’il demeure relativement élevé parmi cette catégorie avec des taux frisant les 26,7%, contre 7% parmi les personnes âgées de 25 ans et plus.
Ces  chiffres sont d’autant plus préoccupants qu’ils font également état de taux relativement élevés parmi les femmes, soulignant que 13,9% d’entre elles ont été concernées au cours de la même période par ce fléau social, contre 8% parmi les hommes) et les détenteurs d’un diplôme (15,5%, contre 3,7% parmi les personnes n’ayant aucun diplôme).
Au troisième trimestre, il ressort que plus de la moitié des chômeurs (55,3%) sont à la recherche de leur premier emploi, 49% parmi les hommes et 67,4% parmi les femmes.
« Les deux-tiers (66,8%) sont en situation de chômage de longue durée, 62,2% parmi les hommes et 75,1% parmi les femmes », a relevé le Haut-commissariat soulignant, en outre, que plus du quart des chômeurs (27,8%) se sont retrouvés dans cette situation suite au licenciement ou à l’arrêt de l’activité de l’établissement employeur.
A en croire le Haut-commissariat, les taux de chômage les plus élevés sont relevés dans les régions du Sud avec 15,5%, de l’Oriental (14,2%), du Souss-Massa (11,7%) et de  Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11,2%).
En revanche, le HCP a constaté qu’au cours de la période étudiée, les régions de Marrakech-Safi et de Béni Mellal-Khénifra ont enregistré les taux les plus bas du pays avec respectivement 6,3% et 4,7%.
Selon toujours l’institution publique, 79,2% des chômeurs sont concentrés dans six régions. Il s'agit des régions de Casablanca-Settat (24,1%), de Rabat-Salé-Kénitra (13,9%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (12,6%), de l’Oriental (9,8%), de Souss-Massa (9,4%) et de Fès-Meknès (9,4%).
Concernant les taux d’activité, il apparaît que celui-ci a connu, au niveau national, une stagnation autour de 44,9%, entre le troisième trimestre de 2018 et la même période de 2019.
« Il s'est accru de 41,1% à 41,7% en milieu urbain et a régressé de 51,9% à 50,8% en milieu rural », a noté le HCP soulignant que l’écart entre hommes et femmes a atteint 49,6 points, avec des taux d’activité respectifs de 70,1% et de 20,5%.
S’agissant du taux d’emploi, qui a atteint 40,7% témoignant également d'une stagnation au niveau national, il « a connu une hausse de 0,7 point en milieu urbain et une baisse de 1,4 point en milieu rural. L'écart entre hommes et femmes a atteint 46,8 points avec des taux d'emploi respectifs de 64,5% et de 17,7% », a relevé l’institution.
Autres enseignements de la note du HCP : l’emploi non rémunéré, constitué d’environ 97% d’aides familiales, a régressé de 95.000 postes, conséquence d'une perte de 113.000 en zones rurales et d'une création de 18.000 emplois en zones urbaines. Alors que le taux de sous-emploi est passé de 9,6% à 9,1%, au niveau national, de 8% à 7,8% en milieu urbain et de 11,7% à 10,8% en milieu rural.

Alain Bouithy

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