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Le Real est éternel

Di Stéfano, les “Galactiques ” , Coach Zidane...

Lundi 30 Mai 2022

Le Real Madrid, sacré samedi contre Liverpool (1-0), a décroché sa 14e Ligue des champions, record absolu. Le club le plus titré au niveau européen a construit sa légende au fil de nombreuses périodes de domination, de l'ère Di Stefano à l'époque Benzema.

Approché dans un premier temps par le FC Barcelone, l'attaquant argentin Alfredo Di Stéfano rejoint le Real en 1953 et c'est une page de l'histoire du football mondial qui va s'écrire: le premier âge d'or européen de la "Maison blanche", pour les débuts de ce qui s'appelle alors la Coupe d'Europe des clubs champions.

L'équipe du mythique président Santiago Bernabeu dispute la première finale de l'épreuve, face à Reims à Paris le 13 juin 1956. Mené 2-0, le Real se réveille dans le sillage de Di Stéfano et finit par dominer Raymond Kopa et ses équipiers 4-3, obtenant le premier de ses cinq trophées consécutifs.

 Avec l'arrivée du Français Raymond Kopa en août 1956 puis celle du Hongrois Ferenc Puskas en 1958, c'est une ligne d'attaque mythique qui domine l'Europe pendant plusieurs saisons, contribuant à faire du Real Madrid le "club de football du XXe siècle" aux yeux de la Fifa.

Suivent des sacres contre la Fiorentina (2-0), l'AC Milan (3-2 a.p.), Reims à nouveau (2-0).
 Kopa parti en 1959, le duo mythique Di Stefano-Puskas offre une cinquième couronne aux Madrilènes face à l'Eintracht Francfort à Glasgow (7-3). Sur un nuage, les deux joueurs marquent respectivement 3 et 4 buts!

Le Real étirera ce premier âge d'or avec un sixième trophée en 1966, avec comme trait d'union Paco Gento (décédé en janvier 2022), seul joueur de l'histoire à avoir remporté six fois la C1.

Après 32 ans de disette et plusieurs désillusions en finale (1962, 1964 et 1981), le Real Madrid de Raul, Roberto Carlos et Christian Karembeu remporte la Ligue des champions (nommée ainsi depuis 1992) face à la Juventus de Zinédine Zidane et Didier Deschamps (1-0).
 Avec ce septième grand titre européen conquis en 1998, la "Maison Blanche" lance une nouvelle séquence victorieuse, juste avant l'ère des Galactiques.

Figurant dans l'équipe battue lors de la finale 1981 contre Liverpool (1-0), Vicente Del Bosque offre comme entraîneur une huitième couronne au Real en 2000 contre Valence (3-0), juste avant l'arrivée d'un nouveau président.

 L'élection de Florentino Pérez marque le début de l'ère des "Galactiques", ces joueurs-stars acquis à prix d'or. Il relance l'économie du club en faisant du Real une marque mondiale avec les transferts les plus chers de l'histoire à leur époque: Luis Figo pour 58 millions d'euros en 2000, Zidane pour 77 M EUR en 2001, le Brésilien Ronaldo 43 M EUR en 2002 et David Beckham 35 M EUR en 2003.

 Des superstars qui n'ajouteront qu'une seule Ligue des champions en 2002, décrochée à Glasgow face au Bayer Leverkusen (2-1) grâce à une reprise de volée parfaite de Zidane.
Carlo Ancelotti, actuel entraîneur du Real, réussit son premier passage à la tête de la "Maison Blanche", qu'il mène à la "Décima", dixième C1 du club, en 2014 lors d'une finale renversante contre l'Atlético Madrid (4-1 a.p.).

Son adjoint de l'époque s'appelle Zinédine Zidane, alors jeune entraîneur.
 Ce dernier s'installe seul sur le banc en 2016, reprenant au pied levé cette équipe de stars comme Cristiano Ronaldo, Gareth Bale et Karim Benzema, dont il refait une machine à gagner.

 Première tentative ? Coup de maître: "Zizou" conduit le Real jusqu'en finale de Ligue des champions en 2016, remportée contre l'Atlético Madrid, aux tirs au but.
 Rebelote la saison suivante contre la Juventus Turin, son ancien club, battu 4-1 en finale par le Real.

Le triplé suit en 2018, cette fois face à Liverpool (3-1). Zidane devient le seul entraîneur de l'histoire à gagner trois Ligues des champions d'affilée.
La relation privilégiée entre le club madrilène et la "Coupe aux grandes oreilles" a failli s'arrêter l'année dernière.

Le président Florentino Pérez est l'un des principaux promoteurs de la Super Ligue, éphémère projet de tournoi privé réservé aux grosses cylindrées du continent qui ambitionne de supplanter la Ligue des champions.

Le Real finit par rester fidèle à la C1 et la suite lui donne raison: porté par un Benzema en état de grâce (15 buts européens cette saison), l'équipe d'Ancelotti décroche une quatorzième couronne aux dépens de Liverpool.

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