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Ce recul intervient après le redressement significatif observé lors des derniers trimestres, et après avoir dépassé son niveau pré-crise au quatrième trimestre 2021, a souligné la DEPF dans sa note de conjoncture de juillet 2022.
« Cette évolution est intervenue dans un contexte international difficile marqué par la hausse des prix des matières premières et énergétiques et par des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement et de production », a fait savoir ce département relevant du ministère de l’Economie et des Finances constatant que la valeur ajoutée du secteur a diminué de 2,4% comparativement au premier trimestre 2019.
Dans le détail, au titre du premier trimestre 2022, le retrait, en glissement annuel, a concerné particulièrement la valeur ajoutée des industries de « fabrication de produits chimiques » (-6,9%, après +2,8% un an auparavant), de « fabrication de produits alimentaires et de boissons » (-1,1%, après +1,3%), de « fabrication de textiles, d’articles d’habillement, de cuir et d’articles de cuir » (-1,9%, après -5,9%).
D’après la même source, la baisse de la valeur ajoutée a également été constatée au niveau des industries de « fabrication de matériel électrique » (-4%, après +3,9%), de «fabrication d’articles en bois et en papier; imprimerie et reproduction de supports» (-2,5%, après +0,5%) et de «fabrication de matériel de transport» (-0,6%, après -2,9%).
Dans sa note de conjoncture, la DEPF annonce que des hausses ont été enregistrées au niveau du secteur de la «fabrication de produits pharmaceutiques de base et de préparations pharmaceutiques» qui a progressé de +9,2%, après avoir accusé un recul 0,3% au cours de l’année précédente.
Des hausses ont également été observées au niveau des secteurs de la «fabrication d’articles en caoutchouc et en matières plastiques, et autres produits minéraux non métalliques» (+1,4%, après +2,4%) et de la «fabrication de machines et de matériel, n.c.a » (+2,7%, après -3,9%).
Il faut en outre noter qu’au cours des trois premiers mois de l’année, une quasi-stagnation a été observée au niveau de l’industrie de « Fabrication de produits métallurgiques de base et d’ouvrages en métaux, sauf machines et matériel ». Selon la Direction des études et des prévisions financières, la valeur ajoutée de ce secteur a connu une amélioration de +0,1% après un recul de 2,2%.
Il est à rappeler qu’en mai 2022, les résultats de l’enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib, menée auprès du secteur manufacturier, indiquent une poursuite de l’amélioration de l’activité d’un mois à l’autre.
De cette enquête, il ressort que la production aurait progressé dans toutes les branches d’activité à l’exception de la « chimie et parachimie » et de l’« électrique et électronique » où elle aurait baissé, a relevé la DEPF.
Autres enseignements tirés de la même étude : les ventes auraient stagné suite à une hausse dans la branche «mécanique et métallurgie» et dans l’«électrique et électronique»; mais elles auraient baissé dans le «textile et cuir » et dans la « chimie et parachimie» et une stagnation dans l’«agroalimentaire».
Il ressort de la même enquête que « le taux d’utilisation des capacités de production a atteint 72,5% au titre des deux premiers mois du deuxième trimestre 2022, soit le même taux enregistré au cours de la même période de l’année précédente », a également relevé la DEPF dans sa note. Et de préciser que cette évolution incorpore une hausse au niveau des industries de textile et cuir (+9 points), mécanique et métallurgique (+8 points), électrique et électronique (+2 points) et chimique et para-chimique (+0,5 point), contre une baisse de 3,5% au niveau de l’industrie alimentaire.
Quant à la valeur des exportations du secteur, le constat est qu’elle a poursuivi « sa progression au titre des deux premiers mois du deuxième trimestre 2022, avec des croissances à deux chiffres dans la majorité des secteurs », a-t-elle noté.
Des croissances qui ont notamment concerné les exportations des dérivés de phosphates (+121,4%), de l’automobile (+58,5%), du textile et cuir (+32,9%), de l’industrie alimentaire (+31,2%), de l’aéronautique (+74,8%) et de l’électronique et électricité (+34,8%).
Alain Bouithy