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S'exprimant lors de cette rencontre, organisée par l'Instance académique supérieure de traduction, relevant de l'Académie du Royaume du Maroc, à l'occasion de la Journée internationale de la traduction, les participants ont expliqué que la traduction n’est pas une simple opération technique, mais une pratique culturelle et philosophique qui reconfigure le texte et lui donne une nouvelle vie dans des contextes différents.
Ils ont également souligné que la traduction produit ce que l'on peut appeler la "langue tierce", une langue hybride qui n’appartient ni entièrement à la langue source ni à la langue cible, mais qui naît dans l'espace intermédiaire entre les deux, formant un espace d'interaction, d'ouverture et de réinterprétation de significations.
La traduction constitue aussi une langue intermédiaire qui révèle que l'identité linguistique n'est pas une structure rigide ou fermée, mais une entité flexible susceptible de se reconfigurer et d'interagir avec l'autre, faisant de la traduction un outil efficace pour réinventer le commun humain et tester les capacités de la langue à exprimer le sens tout en préservant la différence, ont-ils relevé.
Dans ce sens, le coordinateur de l'Instance académique supérieure de traduction, Abdelfattah Lahjomri, a affirmé que la célébration de la Journée internationale de la traduction ne se limite pas à une dimension symbolique, mais constitue un moment intellectuel pour reconnaître le rôle de la traduction comme un pont de communication entre les cultures et un moyen d'enrichir le capital symbolique de l'humanité.
Il a, en outre, considéré que cette rencontre représente une occasion d'échanger des visions et des expériences entre spécialistes des domaines de la traduction, de la littérature, de la culture et des médias.
Pour sa part, le professeur au Centre régional des métiers de l'éducation et de la formation et à l'Université Mohammed V de Rabat, Mohamed Ait Hanna, a indiqué que dans le contexte des transformations technologiques rapides, la traduction semble cohérente sur la forme, mais manque d'impact humain et de nuance sémantique qui caractérisent les textes vivants. De même, il a estimé que la traduction automatique, malgré ses progrès, "n’est pas capable de transmettre les dimensions culturelles profondes des textes".
De son côté, Saïd Al-Hansali, professeur à l'Université Mohammed V de Rabat, a souligné que la langue n’est pas simplement un moyen transparent, mais une entité fondatrice qui révèle la fragilité des textes et leur susceptibilité à être reconfigurés, ajoutant que la traduction s’exerce où les différences culturelles sont gérées et les significations reformulées, permettant ainsi l’hybridation et la recomposition de l’identité.
Cette pratique humaine est aujourd’hui confrontée aux défis de la traduction automatique, qui ne possède que la capacité d’imiter l’effet sans justification, a-t-il dit, soulignant la nécessité d’une charte pour la langue de transition afin de guider le traducteur dans la justification de ses choix et la protection des concepts fragiles.
La Journée internationale de la traduction, célébrée le 30 septembre, est placée cette année sous le thème "Façonner un avenir digne de confiance".
Bouillon de culture
Le théâtre Riad Sultan de Tanger abrite, le 10 octobre, le concert "El Collar De La Paloma", porté par Eduardo Paniagua et ses musiciens, Cesar Carazo et Wafir Sheikh.
Organisé en partenariat avec l’Institut Cervantès de Tanger, le concert mettra en lumière la richesse du patrimoine andalou à travers des sonorités authentiques et des chants envoûtants.
Cette soirée musicale offrira ainsi un voyage artistique qui plonge le spectateur dans l'héritage raffiné et intemporel de la musique andalouse.
Atelier
L’Institut Cervantès de Tanger organise, le 21 octobre, un atelier d’art intitulé “Textures monochromes”, destiné aux enfants de 6 à 11 ans.
Il invite les enfants participants à découvrir l’importance des textures dans la création artistique, en réalisant une œuvre originale à partir d’une seule couleur et de divers matériaux sélectionnés.