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La fin de l’épisode inflationniste n’est pas pour demain

OCDE : L’inflation reste supérieure à l’objectif visé dans la plupart des pays

Mercredi 14 Février 2024

La fin de l’épisode inflationniste n’est pas pour demain
Quand bien même l’inflation globale et l’inflation sous-jacente ont diminué en 2023, « il est trop tôt pour confirmer la fin de l’épisode inflationniste qui a débuté en 2021», affirme l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

«Compte tenu du reflux de l’inflation énergétique et alimentaire et de l’orientation restrictive prise par les politiques monétaires, tant l’inflation globale que l’inflation sous-jacente ont diminué en 2023 », constate-t-elle.
Toutefois, pour l’organisation intergouvernementale d'études économiques, tout porte à croire que certains des facteurs ayant contribué à la désinflation au cours de l’année écoulée sont maintenant en train de se dissiper ou de s’inverser, tandis que d’autres sont exposés aux évolutions géopolitiques, aux événements météorologiques extrêmes ou à des événements imprévisibles.
HCP : L'inflation  s’avère difficilement atténuable au Maroc
Quoi qu’il en soit, « l’inflation est toujours au-dessus de l’objectif visé dans la plupart des pays, et la croissance des coûts unitaires de main-d’œuvre reste généralement supérieure aux niveaux compatibles avec les objectifs d’inflation à moyen terme », selon les Perspectives économiques intermédiaires de l’OCDE (février).

Cependant, une chose semble certaine : «En l’absence de nouveau choc négatif affectant l’offre, l’atténuation des tensions au niveau de la demande devrait permettre à l’inflation globale et à l’inflation sous-jacente de reculer encore dans la plupart des économies », souligne le document qui actualise l'évaluation présentée dans les Perspectives économiques 2023 de l’organisation.

A titre de rappel, l'inflation, qui a atteint 6,6% en 2022 et 6,1% en 2023, est restée « difficilement atténuable » au Maroc, d’après le Haut-Commissariat au plan (HCP). Fort heureusement, « l’opérationnalisation des programmes sociaux définis par la stratégie Royale, notamment les mesures d’aide sociale directe, devrait contribuer à l’atténuation de l’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat des ménages ciblés », comme l’a affirmé en janvier dernier l’organisme public dans son Budget économique prévisionnel 2024.

Tout comme la tendance baissière des cours des matières premières, notamment énergétiques et alimentaires, ainsi que l’amélioration des conditions d’approvisionnement à l’échelle mondiale, devraient contribuer à l’atténuation des pressions inflationnistes en 2024.

Selon l’édition intermédiaire de l’OCDE, d’ici à la fin 2025, l’inflation devrait revenir à l’objectif dans la plupart des grands pays du G20, mais les risques géopolitiques demeurent importants.
Ainsi, «dans les économies du G20, l’inflation globale devrait ainsi passer de 6,6% en 2024 à 3,8% en 2025, et dans les économies avancées de ce groupe, l’inflation sous-jacente devrait retomber à 2,5% en 2024 puis 2,1% en 2025», prévoit-elle.

Pour autant, concède l’organisation intergouvernementale, «il est trop tôt pour affirmer avec certitude que les tensions sous-jacentes sur les prix sont pleinement maîtrisées.»
Aussi, prévient-elle, la gravité des tensions géopolitiques fait peser un risque important à moyen terme sur l’activité et sur l’inflation, surtout si le conflit au Moyen-Orient devait entraîner des perturbations sur les marchés de l’énergie.

Par ailleurs, « la persistance des tensions sur les prix des services pourrait aussi entraîner une augmentation inattendue de l’inflation et provoquer des corrections de prix sur les marchés financiers au fur et à mesure des réévaluations des attentes en matière d’assouplissement monétaire », craint-elle.

De l’avis de l’OCDE, l’inflation des biens est tombée à un bas niveau dans la plupart des pays, grâce à la diminution des prix des produits énergétiques et à l’atténuation progressive des goulets d’étranglement au niveau des chaînes d’approvisionnement par rapport aux sommets atteints en 2021-22.
Les récentes statistiques suggèrent que « l’inflation des services s’est généralement avérée plus persistante, ne refluant que lentement », note en outre l’organisation.

« D’après une décomposition estimée de l’inflation mesurée par les prix à la consommation entre facteurs liés à l’offre et facteurs liés à la demande dans divers pays de l’OCDE, il semble que ces deux catégories de facteurs aient contribué au recul de l’inflation depuis environ un an », explique-t-elle assurant que l’atténuation généralisée des tensions inflationnistes a contribué à apaiser les craintes de désancrage des anticipations d’inflation, et les anticipations d’inflation à court terme du secteur privé ont continué de se modérer.

Alain Bouithy
 

Alain Bouithy

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