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La dynamique de reprise de l’économie nationale se confirme

La campagne agricole favorable qui s’annonce conforte cette perspective


Libé
Dimanche 23 Mai 2021

La dynamique de reprise de l’économie nationale se confirme
La dynamique de reprise post-pandémie de l’économie nationale se poursuit, si l’on en croit la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) qui se base sur les derniers baromètres conjoncturels disponibles.

En effet, « l’appréciation de la conjoncture économique nationale fait état d’une situation économique qui se projette dans une dynamique de reprise confirmée », a indiqué la DEPF relevant du ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration.

« La campagne agricole favorable qui s’annonce conforte cette perspective, notamment avec une très bonne production céréalière, en nette progression de 206% par rapport à 2020 », explique-t-elle dans sa note de conjoncture du mois en cours (N° 291/mai 2021).

A ce propos, il sied de relever ici que la production prévisionnelle des trois principales céréales pour la campagne 2020-2021 est estimée à 98 millions de quintaux. Une production en augmentation de 54,8% par rapport à la moyenne des cinq dernières années et de 206% par rapport à la campagne précédente, affirme la DEPF, assurant que cette campagne est considérée parmi les meilleures de ces dix dernières années.

Autres signaux encourageants : « Les activités non agricoles affichent des résultats encourageants, comme en attestent les indicateurs du secteur extractif, du BTP, de certaines branches du secteur industriel et, dans une moindre mesure, du secteur de l’énergie électrique », souligne la DEPF dans ce numéro.

En effet, la valeur des exportations de phosphates et dérivés s’est raffermie de 21,7%, bénéficiant d’un raffermissement au mois de mars de 42,3%, après +3,9% en février 2021.

Le volume des ventes de ciment, principal baromètre du secteur du BTP, a de son côté plus que doublé (+111,6%) au cours du mois d’avril 2021 après un recul de 55,6% en avril 2020. Tandis que l’activité du secteur manufacturier a affiché des signes de redressement à partir du T3-2020, passant de -22% au T2- 2020, à -2,6% au T3-2020 et à -1,6% au T4-2020.

Quant à la production de l’énergie électrique elle s’est, pour sa part, accrue de 0,7% au terme du premier trimestre 2021, après un recul de 2,2% à fin février 2021 et de 3,1% à fin mars 2020.

Selon la note de la DEPF, toutes ces évolutions favorables sont confortées par les fondamentaux du marché intérieur. Ce qui est de bon augure pour l’économie nationale.

La même source prévoit, en effet, le maintien du pouvoir d’achat des ménages « compte-tenu d’une bonne orientation des niveaux de revenus (bonne campagne agricole et bonne tenue des transferts des MRE) et d’une inflation maîtrisée ».

Aussi, bien qu’il marque encore le pas, « l’investissement devrait bénéficier de l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement et de ses effets d’entraînement sur l’investissement privé », souligne la DEPF.

Pour comprendre l’enthousiasme de la Direction, il est important aussi de se projeter du côté des échanges extérieurs qui ont été marqués à fin mars par « une amélioration du taux de couverture de 5,7 points et un allégement du déficit commercial de 11,2%, grâce à une hausse soutenue des exportations de 12,7%, comparée à la progression modérée de 2,6% des importations », note également la DEPF.

Il est à noter que, sur le plan des finances publiques, les dépenses ordinaires ont affiché une hausse à un rythme dépassant celui des recettes ordinaires, conjuguée au recul des comptes spéciaux du Trésor de 57% à 12,2 milliards de dirhams.

Ainsi, l’exécution de la loi de Finances à fin avril 2021 fait ressortir un creusement, en glissement annuel, du déficit budgétaire de 16 milliards de dirhams pour se situer à 21,4 milliards, fait savoir la Direction.

Malgré des signaux au vert relevés plus haut, la DEPF indique que les indicateurs relatifs au financement de l’économie font état d’une décélération de la croissance des crédits bancaires à fin mars (+3,3% après +5,3% un an auparavant), notamment, ceux accordés au secteur non financier (+3,1% après +6,4%).

Quant aux indices boursiers MASI et MADEX, il ressort de l’analyse de la Direction qu’ils « ont poursuivi leur amélioration à fin avril 2021, enregistrant des hausses respectives de 4,6% et de 4,5% par rapport à fin décembre 2020 ».

Quoi qu’il en soit, ces évolutions sont dans l’ensemble une bonne nouvelle pour l’économie marocaine surtout qu’elles sont confortées par les perspectives favorables qui s’annoncent au niveau mondial.

Alain Bouithy


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