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La croissance économique tirée par les mines et les services

Selon le HCP, certaines
industries auraient poursuivi
leur tendance baissière amorcée
depuis plus de deux années…

Lundi 12 Janvier 2015

La croissance économique tirée par les mines et les services

Dans la dernière note de conjoncture pour le mois de janvier 2015 du Haut-commissariat au plan (HCP), le secteur des mines et des services ressort comme étant les principaux moteurs de la croissance économique à fin 2014.
Les services d’Ahmed Lahlimi ont, en fait, mis en exergue une amélioration des activités secondaires qui aurait été alimentée par la performance des mines, dont la contribution à la croissance économique aurait culminé à 0,5 point, au lieu de -0,3 point une année auparavant.
Et d’ajouter que le raffermissement des activités minières se serait, en effet, poursuivi au quatrième trimestre 2014, au rythme de 15,5 %, en variation annuelle. La note du HCP précise que cette expansion incomberait notamment au renforcement de la demande des industries locales de transformation, dopé principalement par la reprise des importations asiatiques de l'acide phosphorique.
Ainsi, sur l'ensemble de l'année 2014, les activités minières seraient restées soutenues, affichant une croissance de 12,3 %, en comparaison avec 2013. De son côté, la production des minerais non-métalliques, notamment le phosphate brut, serait restée le socle de cette performance.
Par ailleurs, l’on note que les gains de compétitivité, permis par la baisse des coûts de transport opérée en avril 2014, auraient favorisé un relèvement des exportations des engrais phosphatés, dans un contexte de relance de la demande des pays de l'Amérique latine et de l'Afrique.
Le rythme de progression des industries hors raffinage se serait, quant à lui, situé aux alentours de 2 % au cours du quatrième trimestre, après avoir crû de 3 % au troisième trimestre. Cette évolution devrait inscrire le secteur sur un sentier de croissance plus soutenu en 2014 par rapport à 2013 (2 %, contre 0,7 % seulement).
Dans la foulée, la même source relève qu’à l'exclusion des branches traditionnellement performantes, en l'occurrence l'agroalimentaire et les industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (IMME), les industries du "textile et cuir" et de la "chimie et parachimie" se seraient, pour leur part, bien comportées, par rapport à la première moitié de l'année 2014.
Dans ce sens, le profil haussier des industries agroalimentaires se serait poursuivi au quatrième trimestre de 2014, avec une hausse de 3,8 %, en variation annuelle.
S’agissant des industries "chimiques et para-chimiques" ainsi que des IMME, elles se seraient maintenues dans leur phase conjoncturelle favorable, favorisées par un redressement de la demande extérieure, souligne le HCP en précisant que les autres industries auraient, néanmoins, poursuivi leur tendance baissière amorcée depuis plus de deux années, affichant donc une baisse de 0,9 %, en variation annuelle.
En ce qui concerne la valeur ajoutée des activités non-agricoles, la même source indique qu’elle aurait progressé de 3,5 %, au quatrième trimestre 2014, en variation annuelle, au lieu de 2 % une année auparavant.
Pour les activités de communications, du transport et du commerce, elles auraient le plus concouru à la dynamique du secteur tertiaire, permettant ainsi de relever sa contribution à la croissance économique globale à 1,7 point.
A l'inverse, l’on relève que l'hébergement et la restauration auraient vu leur valeur ajoutée s'infléchir de 1,3 %, dans un contexte de décélération des nuitées touristiques et du repli des recettes de voyage.
En revanche, l’activité du bâtiment et travaux publics aurait affiché, pour sa part, une hausse de 0,8% au quatrième trimestre 2014, en variation annuelle. Pourtant, souligne-t-on, la phase prolongée du ralentissement conjoncturel des activités de construction ne semble pas encore toucher à sa fin, comme le laisse augurer, par ailleurs, l’atonie de l’utilisation des matériaux de construction, en l’occurrence le ciment dont les ventes se seraient infléchies de près de 6%, au cours de la même période.
La même source ajoute que la poursuite de la contraction des flux nets des crédits aux promoteurs, dont le rythme aurait atteint -5,7%, à fin novembre, au lieu de -3,2% au premier semestre, continue de brider le rétablissement de la production des logements, dans un contexte d’anticipations de poursuite de la baisse des prix immobiliers pour 43% des chefs d’entreprises interrogés dans le cadre de la dernière enquête de conjoncture réalisée par le HCP.
Concernant le secteur agricole, la note signale la contraction de la valeur ajoutée qui se serait limitée à 1,5 % au dernier trimestre de 2014, en variation annuelle, après des régressions respectives de 2 % et 1,6 % au cours des deux trimestres qui précèdent.
Ce faisant, le HCP rappelle que la campagne agricole 2013/2014 avait été marquée par un déficit pluviométrique ayant atteint 27 % par rapport à une saison pluviométrique normale, tout en notant que les effets de ce déficit auraient principalement affecté les céréales, les légumineuses et certaines cultures industrielles, dont les rendements auraient baissé de 2 points, en moyenne.
En revanche, les cultures pratiquées en zones irriguées, notamment la maraîchère et l'arboriculture, en particulier les agrumes auraient affiché des performances notables, favorisant une contraction de 7,8 % des prix à la consommation des légumes et de 6,6 % de ceux des fruits frais au terme des onze premiers mois de 2014.
Quant à la branche animale, la note fait état d’une production de viande rouge qui aurait évolué au rythme de 3,1 %, en comparaison avec 2013, en dépit d'une hausse des prix des aliments de bétail, notamment la paille et l'orge. Par conséquent, la production agricole se serait, globalement, infléchie de 1,7 % en 2014, en variation annuelle.
Et au HCP de conclure que dans l'ensemble et compte tenu des indicateurs collectés jusqu'à fin novembre 2014, ainsi que des estimations sectorielles établies pour le quatrième trimestre 2014, la croissance économique nationale se serait donc établie à 2,7 %, en glissement annuel, au lieu de 2,9 % un trimestre auparavant.


Meyssoune Belmaza

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