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La Suisse, un exemple à suivre
Alors que la 14 ème édition du SIAM, entend faire la part belle à l’emploi, comme l’indique son thème «L’agriculture, levier pour l’emploi et l’avenir du monde rural », difficile dans ce cas detrouver meilleure alliée que la Suisse. « Le choix de la Suisse en tant qu’invitée d’honneur n’est pas fortuit», a souligné Jawad Chami, commissaire du SIAM 2018.
En effet, si la Suisse est un petit pays par sa superficie, le développement et l’importance de son agriculture sont immenses. Pour s’en persuader, il suffit de rappeler qu’en comptant près de 52.000 exploitations, le secteur agricole accapare un quart de son territoire. Cette surface dite Surface agricole utile (SAU), équivaut à plus d’un million d’hectares, constitué à 70% de surfaces herbagères dont des prairies naturelles, d’autres artificielles et enfin des pâturages. Tandis que les 30% restants sont occupés par les grandes cultures et les cultures spécialisées, à l’instar de l’arboriculture ou la viticulture. Sans parler des 150.000 emplois que l’agriculture crée. Mais pas que.
Nestlé. Ça vous parle ? Difficile de répondre par la négative. Par contre, si on vous questionne sur la nationalité de cette multinationale, considérée comme l’un des principaux acteurs de l’industrie agroalimentaire de la planète, pas sûr que vous aurez tous répondu en désignant la Suisse. Et pourtant, c’est bien la réalité. Une réalité qui trouve son origine, dans les efforts fournis par les pouvoirs publics helvètes, en accordant notamment, une grande importance à la recherche et développement, et en y consacrant chaque année près de 3% de son PIB. Du coup, il est logique que le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Mohammed Sadiki se réjouit du fait que la Suisse, l’une des économies les plus compétitives au monde soit l’invitée d’honneur de la 14 ème édition du Siam.
Echange de bons procédés
Les organisateurs du SIAM ne sont pas les seuls à afficher leur satisfaction quant à l’invité d’honneur. Pour les Suisses aussi, «le SIAM nous donne l’occasion de promouvoir une agriculture et des systèmes alimentaires plus durables dans les trois dimensions économique, environnementale et sociale », a indiqué le secrétaire d’État suisse à l’Agriculture, Bernard Lehmann, dans un message vidéo. Et d’ajouter : «La Suisse et le Maroc ainsi que l’ensemble de la communauté internationale et des acteurs engagés se doivent de collaborer et d’assurer aux générations futures un avenir agricole durable ».
Pour sa part, l’ambassadeur de Suisse au Maroc, Massimo Baggi, a tenu à rappeler que la collaboration maroco-suisse, ne date pas d’hier, et que leur future collaboration, n’est à vrai dire qu’une évolution naturelle « C’est d’abord un honneur car cet événement marque le couronnement et confirme l’excellence de nos relations bilatérales avec le Maroc depuis 1956. Aujourd’hui, elle compte parmi les 10 plus grands investisseurs étrangers dans le Royaume ». Et de préciser : « En facilitant l’accès au marché pour les produits agroalimentaires et du terroir, en développant des chaînes de valeur dans une op- tique de croissance et en appuyant des associations professionnelles actives dans l’agriculture, la Confédération helvétique soutient la valorisation des produits agricoles et l’échange d’expérience à travers tout le territoire marocain ».
Un beau programme, dont les répercussions positives pourront atteindre de hautes altitudes. Justement, en parlant d’altitude, la montagne marocaine est fortement concernée par ce développement. En tout cas, cette volonté a eu une place prépondérante dans la présentation du pavillon Suisse, comme l’a rappelé le diplomate : « Nous avons l’ambition de présenter dans le stand de la Suisse, le Partenariat pour la montagne, à savoir une initiative multilatérale à laquelle le Maroc et la Suisse apportent leurs contributions», a-t-il conclu.
Dans les pays du chocolat et des banques, les Suisses ont réussi à faire de leur monde rural le prolongement naturel de leur monde urbain. En d’autres termes, « la problématique de l’emploi des jeunes en milieu rural n’est pas perçue comme un défi mais comme une opportunité pour créer des conditions d’emploi dans des secteurs d’avenir», a souligné le président de l’Association du SIAM, Tariq Sijilmassi.
Cela dit, si le pavillon suisse au SIAM (450 m 2 ) et la dizaine d’entreprises qui y seront représentées, partagent avec le Maroc, leur expertise et savoir-faire, tout en nouant des contacts fructueux avec les professionnels du secteur agricole marocain, comme cela est prévu, la collaboration sera réussie et le monde rural marocain, comme l’emploi ne s’en porteront que mieux.