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Depuis 1975, le processus d’intégration régional est emprisonné dans une inefficacité qui retarde le décollage économique souhaité dans la sous-région Ouest Africaine. Comme en 1975, l’année 2007 a manqué de marquer le tournant décisif qui devait orienter l’approche intégrationnelle dans le sens de l’efficacité. L’intégration à 2020, telle que prônée par la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest est une utopie de plus sans une approche pratique dans le processus d’harmonisation des politiques économiques des pays membres. La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest doit adopter une approche pratique ou elle sera laissée pour compte.
L’utopie commune
En 2007, la conférence des chefs d’Etats et de gouvernements de la CEDEAO a adopté une vision à l’horizon 2020 pour l’Afrique de l’Ouest qui transformerait la région d’une CEDEAO des Etats en une CEDEAO des Peuples. D’après la Commission de la CEDEAO, la vision 2020 telle que rêvée « aurait la même signification et la même importance pour le chauffeur de taxi à Freetown, l’avocat à Dakar, le pêcheur à Accra, le cultivateur de coton dans un village malien, le fonctionnaire à Niamey, le médecin à Lagos et dans toutes les autres contrées de la Communauté. A l’heure actuelle, ces beaux idéaux demeurent à l’étape de contes de fée qui ne font plus rêver les plus crédules.
Le contenu structurel de la croissance enregistrée dans la sous-région cette dernière décennie repose essentiellement sur la hausse des prix et de la demande des matières premières. La contribution du commerce régional à la croissance des pays membres est minimale. Les coûts à l’exportation et à l’importation continuent d’être excessivement élevés et l’importance économique du transport ferroviaire s’amenuise depuis les 30 dernières années.
Le cercle vicieux se referme autour de deux éléments principaux : le manque de volonté politique et la non-application des accords de commerce régionaux. La majeure partie des agréments nécessaires pour impulser le commerce régional a déjà été ratifiée dans les accords de commerce régionaux. La demi-application des traités entraine inévitablement des résultats mitigés. Les grands idéaux à l’horizon 2020 de la CEDEAO ou à l’horizon 2063 de l’Union Africaine sont de pures utopies lorsque ce sont les mêmes entraves non-résolues qui freinent le processus d’intégration depuis 40 ans.
Le contenu structurel de la croissance enregistrée dans la sous-région cette dernière décennie repose essentiellement sur la hausse des prix et de la demande des matières premières. La contribution du commerce régional à la croissance des pays membres est minimale. Les coûts à l’exportation et à l’importation continuent d’être excessivement élevés et l’importance économique du transport ferroviaire s’amenuise depuis les 30 dernières années.
Le cercle vicieux se referme autour de deux éléments principaux : le manque de volonté politique et la non-application des accords de commerce régionaux. La majeure partie des agréments nécessaires pour impulser le commerce régional a déjà été ratifiée dans les accords de commerce régionaux. La demi-application des traités entraine inévitablement des résultats mitigés. Les grands idéaux à l’horizon 2020 de la CEDEAO ou à l’horizon 2063 de l’Union Africaine sont de pures utopies lorsque ce sont les mêmes entraves non-résolues qui freinent le processus d’intégration depuis 40 ans.
Préférer le commerce
aujourd’hui aux idéaux demain
aujourd’hui aux idéaux demain
Les blocs économiques de l’Afrique de l’Est et du Sud avec la Communauté est-africaine (EAC), la Communauté de Développement d’Afrique Australe SADC et le Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA) s’en tirent à meilleur compte que l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale. La différence se trouve dans l’effectivité des engagements stratégiques dans le processus d’amélioration de l’infrastructure commerciale entre les pays membres. Il est chimérique de se réfugier derrière des rêves à 2020 en absence de stratégies et d’outils pratiques de stimulation des Etats membres à l’application des textes qui emprisonnent les libertés économiques des citoyens.
Les histoires rwandaise, botswanaise et de l’Afrique du sud ont prouvé que la beauté des bonnes politiques économiques est que celles-ci peuvent accoucher de résultats palpables en peu de temps. Eviter d’être laissé pour compte revient à remplacer les grands idéaux par des objectifs clairs atteignables à court terme. Des engagements stratégiques et une politique de communication claire devront être mobilisées autour de ce qui est faisable aujourd’hui et rien que cela.
* Responsable d’IMANI
Francophone – Bénin
Article publié en collaboration avec le think tank ghanéen IMANI Center For Policy
and Education
Les histoires rwandaise, botswanaise et de l’Afrique du sud ont prouvé que la beauté des bonnes politiques économiques est que celles-ci peuvent accoucher de résultats palpables en peu de temps. Eviter d’être laissé pour compte revient à remplacer les grands idéaux par des objectifs clairs atteignables à court terme. Des engagements stratégiques et une politique de communication claire devront être mobilisées autour de ce qui est faisable aujourd’hui et rien que cela.
* Responsable d’IMANI
Francophone – Bénin
Article publié en collaboration avec le think tank ghanéen IMANI Center For Policy
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