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L’industrie marocaine se dote d’un nouveau planLe«Programme d’accélération industrielle» pourrait créer un demi-million d’emplois, selon ElalamySamedi 5 Avril 2014
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Le Maroc vient de se doter d’une nouvelle stratégie industrielle pour la période 2014-2020. Présenté par le ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique, Hafid Elalamy devant le Roi Mohammed VI, ce plan dit d’accélération industrielle constitue un prolongement de la stratégie Emergence. En effet, selon le ministre, ce programme qui se veut inclusif «capitalise sur les réalisations et les acquis, tels que l’aéronautique, l’automobile ou l’offshoring» et réintègre les industries classiques, créatrices d’emplois qui ont «grandement besoin d’une nouvelle impulsion, pour retrouver leur dynamisme». Lors de son exposé sur ce nouveau plan qui représente «une évolution d’émergence vers des écosystèmes performants afin de renforcer les acquis et d’amplifier les résultats », Elalamy a précisé qu’à travers le diagnostic de la situation de l’industrie nationale, plusieurs carences ont été relevées, en l’occurrence un tissu industriel atomisé et menacé par l’informel, une compétitivité fragile, des compétences à adapter aux besoins des opérateurs, des infrastructures industrielles à réorienter et une régionalisation à faire vivre. «Notre industrie est, en effet, atomisée et concurrencée par l’informel», a fait observer l’ancien patron de la CGEM, en précisant que «les acteurs locaux sont faiblement intégrés aux nouveaux secteurs, et la contribution à la création d’emploi et de valeur ajoutée reste insuffisante» tandis que «les petits acteurs industriels, quant à eux, souffrent d’un déficit de consolidation» et n’arrivent pas à atteindre la taille critique qui leur permettrait de résister aux replis conjoncturels et d’accéder aux marchés internationaux », a-t-il poursuivi. Dans le même sillage, il a affirmé que «l’industrie nationale se trouve aujourd’hui dans un positionnement, d’où elle doit impérativement sortir». Et d’ajouter que l’ensemble des parties prenantes doivent travailler «d’arrache-pied afin que nos ressources humaines soient plus adaptées aux besoins de l’entreprise, mieux préparées aux attentes de nos clients». Il a également plaidé pour une meilleure exploitation et une optimisation des parcs industriels, à travers une démarche pragmatique. «Ils doivent répondre aux mutations que connaît l’industrie et à l’évolution des besoins des entreprises. Leur taux d’occupation, très faible à ce jour, n’atteindrait que 16% en 2016», a-t-il dit. Et de conclure que «cet ensemble de freins constitue le point focal sur lequel il faut concentrer les efforts de ce plan industriel ». Afin de pallier ces carences, l’analyse des parcours industriels les plus performants dans le monde dressée par Elalamy a fait ressortir cinq défis à relever, afin de réduire notre écart avec les pays émergents. Il s’agit, notamment, de relever les défis de l’emploi industriel, de la part de l’industrie dans le PIB, de la capacité d’exportation, de la croissance des IDE et de l’amélioration de la productivité. Des défis qui vont être relevés à travers l’appui sur 10 mesures clefs, à savoir la création d’une nouvelle dynamique et d’une nouvelle relation entre grands groupes – entreprises locomotives - et PME, le renforcement de la place de l’industrie en tant que pourvoyeur d’emploi majeur, notamment pour les jeunes et l’optimisation des retombées sociales et économiques de la commande publique via la compensation industrielle. En termes de budget, ce nouveau plan qui a pour objectifs d’accompagner la transition de l’informel vers le formel avec la mise en place d’un dispositif complet d’intégration de la très petite entreprise (TPE), de répondre à l’enjeu essentiel d’adéquation des compétences avec les besoins des entreprises. La mise en place de parcs industriels en location qui seront plus accessibles, sera d’une enveloppe de 20 milliards de dirhams d’ici 2020, et ce par la création d’un Fonds d’investissement industriel public (FDI). Par ailleurs, le ministre a affirmé que la concrétisation de l’ensemble de ces mesures permettra la création, à l’horizon 2020, d’un demi-million d’emplois, pour moitié issus des IDE, et pour l’autre provenant du tissu industriel national rénové, ainsi que l’accroissement de la part industrielle dans le PIB de 9 points, passant de 14% à 23% en 2020. Au niveau de la gouvernance, Elalamy a assuré qu’il sera procédé à la création d’un comité interministériel en charge de la coordination et de la mise en œuvre du plan d’accélération industrielle qui ambitionne de faire du Maroc «un champion industriel et social», notant que le Royaume «dispose de l’énergie collective et des ressources humaines et matérielles pour effectuer cette transformation nécessaire». «Ces objectifs, nous en avons la conviction, sont à la portée de notre pays», a, enfin, assuré le ministre devant SM le Roi.
Mohammed Taleb
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