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L'aube d'une nouvelle ère sans chimiothérapie


Lundi 11 Juin 2018

C'est une avancée majeure: de nombreux patients frappés par un cancer du sein ou du poumon peuvent éviter la chimiothérapie et ses terribles effets secondaires, selon des études publiées dimanche qui devraient bouleverser la façon dont les cancers sont soignés.
La première bonne nouvelle concerne les femmes ayant eu un cancer du sein. Jusqu'à 70% d'entre elles peuvent éviter la chimiothérapie, en fonction des résultats d'un test génétique existant, et se contenter des médicaments hormonaux habituellement prescrits après une opération pour retirer la tumeur.
Concernant les cancers du poumon, des études présentées également à la grande conférence annuelle sur le cancer à Chicago (ASCO) annoncent une prochaine ère où les patients verront leur tumeur analysée génétiquement. Si certaines mutations sont détectées, un médicament ciblant spécifiquement la tumeur pourra être prescrit. Autrement, le patient pourra dans la majorité des cas recevoir un traitement d'un nouveau type et en plein essor, l'immunothérapie.
La majorité des patients éviterait donc les nausées, perte de cheveux et autres maux provoqués par la très toxique chimiothérapie. L'excitation était palpable parmi les participants. En quelques mois, grâce à une succession d'essais cliniques, c'est tout le modèle de traitement du cancer du poumon qui a été bouleversé, un changement "extraordinaire", selon un spécialiste.
Actuellement, de nombreuses femmes subissent de la chimiothérapie après l'opération chirurgicale d'ablation de la tumeur, en plus de médicaments d'hormonothérapie, afin d'empêcher le retour éventuel du cancer.
Mais une étude internationale conduite auprès de 10.000 femmes a conclu que le niveau justifiant le recours à la chimiothérapie pouvait être relevé sans risque.
Depuis des années, un test génétique réalisé sur la tumeur permettait de prédire la probabilité de récidive. Ce test donne un score, entre 0 et 100. Jusqu'à présent, la chimiothérapie était conseillée au-dessus de 25. En-dessous de 10, elle ne l'était pas. Ce qui posait un dilemme aux femmes situées dans la zone grise, entre 11 et 25.
L'étude a montré que pour ces femmes-là, après neuf ans de suivi, la chimiothérapie n'apportait rien.


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