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L'Office tient son Conseil d'administration à Casablanca

Une nouvelle vision stratégique pour l'OCE


Mohamed Sakhi
Dimanche 21 Décembre 2008

L'Office tient son Conseil d'administration à Casablanca
L'Office de commercialisation et d'exportation (OCE) devait tenir son Conseil d'administration vendredi après-midi à Casablanca.
Présidé par le ministre du Commerce extérieur, ce Conseil d'administration devait porter sur l'état d'avancement de la mise en application des résolutions prises lors de la dernière réunion de cette instance, le projet de vision stratégique élaboré par la nouvelle direction générale mise en place le 30 juillet dernier, le bilan des actions engagées  en cours d'année et celles prévues pour la prochaine et le projet de budget 2008-2009
Créé en 1965, cet office avait bénéficié du monopole de l'écoulement des fruits et légumes à l'exportation jusqu'en 1986, date à laquelle ce monopole a été aboli. Il avait pour mission de mettre fin aux abus auxquels se livraient auparavant les exportateurs et d'être l'organe capable de mettre en œuvre une stratégie d'ensemble du développement du secteur, d'organiser les circuits de commercialisation à l'extérieur et de développer la prospection de nouveaux marchés. Doté de moyens considérables, l'OCE, véritable « levier économique » au-delà d'un simple rôle de commissionnaire, a pris en charge les segments stratégiques de la filière dont le secteur privé ne pouvait supporter les risques, afin de créer un environnement technique favorable à la compétitivité des exportations.
Du moins jusqu'à ce que fin soit mise à son monopole et que le choix ait été donné aux exportateurs de commercialiser leurs marchandises par d'autres voies. Cette libéralisation s'est traduite par la restructuration rapide du secteur autour de grands groupes privés. Aujourd'hui, les ventes à l'étranger sont le fait d'une douzaine de groupes qui représentent environ 80 % des exportations. L'OCE, dorénavant un exportateur parmi les autres, ne représente plus que près de 10 % des exportations. Il lui fallait donc passer à une nouvelle étape, plus en adéquation avec la stratégie de développement du secteur agricole induite par le Plan Vert et du démantèlement des leviers d'intervention de l'Etat dans les secteurs économique et commercial. D'où sa future transformation en SA dénommée Société marocaine de commercialisation et d'exportation et dont le capital sera ouvert à tous les exportateurs du secteur. De plus, un quota significatif sera réservé aux petits producteurs à travers leurs associations, coopératives et groupements d'intérêt ainsi qu'à d'autres actionnaires comme le Crédit Agricole, la CDG, la MAMDA, etc.
Autre décision prise pour mettre l'Office au diapason de sa nouvelle mission, une stratégie portant la dénomination, dans le vent, de vision et axée sur l'arrimage au Plan Vert,  l'agrégation des petits producteurs, la valorisation, la mutualisation, les synergies ou encore facilitation et l'externalisation, a été mise en branle. L'enjeu est énorme. Rien qu'en agroalimentaire, la cible présente et potentielle de l'OCE pourrait dégager une offre exportable d'environ 400.000 tonnes de produits agricoles frais et transformés et autant pour le marché local et l'agro-industrie.
Ce qui remet à l'esprit le fait que la filière agrumes qui a fait les beaux jours dudit Office n'est pas sortie de la phase de transition. Le désengagement progressif de l'Etat lui a, sans aucun doute, donné un second souffle, notamment au niveau de la commercialisation. Cependant, force est de constater que cette filière est confrontée à la nécessité de se repositionner sur les marchés internationaux face aux concurrents.
En définitive, le problème essentiel qui continue à se poser au Maroc demeure le passage d'une spécialisation statique basée sur l'avantage comparatif à une spécialisation dynamique axée sur l'avantage compétitif. Dans un environnement international caractérisé par l'exacerbation de la compétition commerciale, il ne suffit plus de détenir un avantage comparatif  dans une production pour être compétitif. Le coût n'est plus le facteur décisif ; la maîtrise technologique, l'innovation, les performances organisationnelles sont autant d'éléments à prendre en compte. C'est ce vers quoi le nouveau projet de vision stratégique de l'OCE a essayé de tendre.



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