Intidaw n’a toujours pas donné signe de vie


Ansar Dine ont-ils vraiment libéré le rossignol des Tinarewen ?

Mustapha Elouizi
Mardi 8 Janvier 2013

Intidaw n’a toujours pas donné signe de vie
L’un des trois chanteurs du célèbre groupe musical touareg «Tinarewen» Abdallah Ag Lamida, dit Intidaw, a été arrêté récemment dans sa ville natale Tessalit, par le groupe  extrémiste Ansar Dine. Des informations non confirmées ont évoqué par la suite sa libération. Le groupe a même fait état de cet acte sur sa page Facebook et sur son compte Twitter, mais certains parlent de «pressions et intimidations exercées sur le groupe». «Chers amis, nous voulions vous informer qu'Intidaw est libre et en sécurité, nous sommes tous soulagés pour lui, sa famille et ses proches », peut-on lire sur la page du groupe. D’autres, par contre, continuent de parler de son arrestation.
Devant l’absence d’informations officielles, le black-out est de mise. Que s’est-il passé ? De retour d’une tournée internationale, l’artiste s'est rendu en Algérie pour rendre visite à sa famille. Quelques semaines plus tard, il a pris le chemin de l'Azawad, plus précisément sa ville natale de Tessalit. Arrivé à Tessalit, Intidaw, qui est l'un des deux vocalistes du groupe en l'absence du leader Ibrahim Ag Alhabib, fut arrêté par les terroristes du groupuscule Ansar Dine qui contrôlent la ville avec leurs alliés d'AQMI et du MUJAO. Intidaw fut appréhendé car, selon les fans du groupe sur Facebook, il représente « une menace à la propagande d'Ansar Dine ayant pour but de taire toutes résistances dans l'Azawad ». Des sources avaient fait état de négociations et de tractations menées par des notables de Tessalit avec Ansar Dine pour sa libération, ce qui s’est réalisé effectivement. Ces mêmes sources invoquent des pressions exercées par les jeunes d’Ansar Dine qui ont menacé de quitter l’organisation terroriste au cas où Intidaw ne serait pas libéré. Le groupe islamiste radical impose un diktat: lapidations, membres coupés et flagellations en public. Ces actes abjects rappellent aux Dérus de la musique amazighe un autre perpétré il y a quinze ans par les terroristes du GIA contre le chanteur kabyle Lounès Matoub.


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1.Posté par Cietog le 08/01/2013 11:31
Y'a-t-il quelque chose à faire pour l'aider ou le soutenir de quelque manière que ce soit?

2.Posté par CHARLES le 19/03/2013 20:27
Bonjour ,

J'anime une émission de radio dans laquelle je passe Tinarewen de temps à autre.
Je suis surtout un amoureux de la musique en général et du mélange des genres musicaux en particulier.
Quel malheur de savoir que des violences s'exercent a l'encontre de musiciens. Lorsque les artistes sont menacés, c'est que la société ou ils se trouvent a vraiment touché le fond.
Régis

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