Présentée sous le signe «Art after mythology», cette exposition est le fruit d’une rencontre avec l’artiste conceptuel américain Joseph Kosut, de laquelle naîtra un ambitieux projet artistique mêlant subtilement peintures à l’huile, projections et installation. Un travail soigneux dont le grand public peut apprécier le sens et la profondeur depuis mardi 5.
«La ressemblance entre le labyrinthe et l’architecture de l’espace où je vis m’a permis de m’emparer du mythe du Minotaure et permettre ainsi à mon œuvre de refléter la réalité de ma vie et celles de ceux que je côtoie chaque jour dans une démarche existentielle et conceptuelle. Art after Mythology est le fruit de ma rencontre avec Joseph Kosuth», écrit Mohamed Laouli.
Pour ce jeune plasticien originaire de Salé, «la peinture me permet une liberté incontrôlée dont j’ai un besoin absolu pour créer. Je peints parce que c’est la langue avec laquelle je peux exprimer la myriade d’émotions que je ressens. Dans mon travail, je fusionne ces émotions et la réalité de ce que me donne à voir ma vie de tous les jours», souligne-t-il. Et s’intéresser au mythe n’est guère un hasard. Et pour cause : «En vérité, j’abordais constamment le mythe du côté du héros Thésée, ce n’est que par la suite que j’ai compris qu’il fallait mettre le Minotaure au centre, un anti-héros comme on dit. J’y ai vu certes la bête sanguinaire mais qui n’était elle-même qu’une victime d’un ordre qui lui échappait et que représentait le labyrinthe. Ma peinture embrassait à ce moment-là ma vie et mon milieu. Nous étions autant de minotaures prisonniers d’un espace labyrinthe… »
Le vernissage a eu lieu mardi 5 octobre.