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Une "petite surprise" estivale sur le front du chômage: il a légèrement baissé en France à 7,3% au deuxième trimestre 2024, a annoncé vendredi l'Insee, qui prévoyait un taux stable, mais la dégradation du climat de l'emploi en juillet amène l'institut à être prudent pour la deuxième partie de l'année.
Ce taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT), harmonisé au niveau européen, a baissé de 0,2 point par rapport au premier trimestre et demeure "légèrement supérieur à son point bas depuis 1982" qui est de 7,1%, atteint au quatrième trimestre 2022 et au premier trimestre 2023, précise l'Institut national de la statistique.
Le nombre de chômeurs au sens du BIT, c'est-à-dire sans travail, immédiatement disponibles pour prendre un emploi et qui en recherchent un, diminue de 40.000 et s'établit à 2,3 millions, selon l'enquête de l'Insee.
Calculé différemment, le nombre des demandeurs inscrits à France Travail, publié fin juillet, a également baissé sur le trimestre, de 0,4% pour la catégorie A, et de 0,2% en incluant l'activité réduite, rapporte l’AFP.
La baisse du taux de chômage constitue "une petite surprise" pour l'Insee, qui avait prévu dans sa dernière note de conjoncture une stabilité au deuxième trimestre, avant une possible hausse à 7,6% d'ici la fin de l'année, a déclaré à l'AFP Vladimir Passeron, responsable du département emploi et revenus d'activité de l'Institut.
En effet, "on est dans une phase de ralentissement du marché du travail", souligne-t-il, en rappelant que l'Insee a publié en début de semaine des chiffres de l'emploi salarié en stagnation au deuxième trimestre.
Fin juillet, les chefs d'entreprise ont fait état d'une nette dégradation du climat de l'emploi notamment dans les services, amenant l'Insee à redoubler de prudence pour la deuxième partie de 2024.
"Jusqu'à la fin de l'année, on devrait plutôt avoir une hausse du chômage qu'une baisse", a déclaré à l'AFP Eric Heyer, directeur du département Analyse et prévision de l'OFCE.
Pour augmenter des salaires qui n'ont pas suivi l'inflation, les entreprises vont devoir restreindre l'emploi pour maintenir leurs marges. "Ça veut dire qu'à croissance donnée, il y aura moins d'emplois créés", explique l'économiste.
Au deuxième trimestre, l'indice du salaire mensuel de base publié vendredi par le ministère du Travail est d'ailleurs en hausse de 2,9% sur un an, tandis que les prix à la consommation ont augmenté de 2% sur la même période.
Et contrairement au nombre de demandeurs d'emploi, le halo autour du chômage augmente légèrement sur le trimestre, avec 1,9 million de personnes qui souhaitent un emploi mais ne sont pas considérées au chômage parce qu'elles n'en recherchent pas un ou ne sont pas disponibles.
"Vous avez une baisse du chômage de 40.000 et une augmentation du halo de 39.000", relève Eric Heyer, pour lequel on a en réalité une "fausse bonne baisse du chômage", car "ces personnes qui sont dans le halo peuvent très vite revenir" au chômage.
Le taux d'emploi des 15-64 ans atteint de son côté avec 69% son plus haut niveau depuis que l'Insee a commencé à le mesurer en 1975. Celui des 55-64 ans en particulier, plus bas que la moyenne européenne et que le gouvernement cherche à relever avec la réforme des retraites, a augmenté de 0,4 point sur le trimestre et de 1,7 point sur un an.
"C'est probablement lié en partie à ce qu'on appelle l'effet horizon du recul de l'âge de la retraite, puisque les entreprises intègrent dans leur comportement le fait qu'elles doivent garder les gens deux ans de plus", selon Nathalie Chusseau, économiste à l'Université de Lille.
"Taux d'emploi au plus haut, chômage en baisse, croissance positive, exportations dynamiques: la France est dans la bonne direction", a salué le ministre démissionnaire de l'Economie Bruno Le Maire sur le réseau X.
La hausse du taux d'emploi ne s'est pas traduite par une dégradation de la qualité des emplois, relève pour sa part M. Passeron. En effet, le taux d'emploi en CDI est supérieur de 0,4 point par rapport à il y a un an et de 1,1 point par rapport à avant la crise sanitaire.
Ce taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT), harmonisé au niveau européen, a baissé de 0,2 point par rapport au premier trimestre et demeure "légèrement supérieur à son point bas depuis 1982" qui est de 7,1%, atteint au quatrième trimestre 2022 et au premier trimestre 2023, précise l'Institut national de la statistique.
Le nombre de chômeurs au sens du BIT, c'est-à-dire sans travail, immédiatement disponibles pour prendre un emploi et qui en recherchent un, diminue de 40.000 et s'établit à 2,3 millions, selon l'enquête de l'Insee.
Calculé différemment, le nombre des demandeurs inscrits à France Travail, publié fin juillet, a également baissé sur le trimestre, de 0,4% pour la catégorie A, et de 0,2% en incluant l'activité réduite, rapporte l’AFP.
La baisse du taux de chômage constitue "une petite surprise" pour l'Insee, qui avait prévu dans sa dernière note de conjoncture une stabilité au deuxième trimestre, avant une possible hausse à 7,6% d'ici la fin de l'année, a déclaré à l'AFP Vladimir Passeron, responsable du département emploi et revenus d'activité de l'Institut.
En effet, "on est dans une phase de ralentissement du marché du travail", souligne-t-il, en rappelant que l'Insee a publié en début de semaine des chiffres de l'emploi salarié en stagnation au deuxième trimestre.
Fin juillet, les chefs d'entreprise ont fait état d'une nette dégradation du climat de l'emploi notamment dans les services, amenant l'Insee à redoubler de prudence pour la deuxième partie de 2024.
"Jusqu'à la fin de l'année, on devrait plutôt avoir une hausse du chômage qu'une baisse", a déclaré à l'AFP Eric Heyer, directeur du département Analyse et prévision de l'OFCE.
Pour augmenter des salaires qui n'ont pas suivi l'inflation, les entreprises vont devoir restreindre l'emploi pour maintenir leurs marges. "Ça veut dire qu'à croissance donnée, il y aura moins d'emplois créés", explique l'économiste.
Au deuxième trimestre, l'indice du salaire mensuel de base publié vendredi par le ministère du Travail est d'ailleurs en hausse de 2,9% sur un an, tandis que les prix à la consommation ont augmenté de 2% sur la même période.
Et contrairement au nombre de demandeurs d'emploi, le halo autour du chômage augmente légèrement sur le trimestre, avec 1,9 million de personnes qui souhaitent un emploi mais ne sont pas considérées au chômage parce qu'elles n'en recherchent pas un ou ne sont pas disponibles.
"Vous avez une baisse du chômage de 40.000 et une augmentation du halo de 39.000", relève Eric Heyer, pour lequel on a en réalité une "fausse bonne baisse du chômage", car "ces personnes qui sont dans le halo peuvent très vite revenir" au chômage.
Le taux d'emploi des 15-64 ans atteint de son côté avec 69% son plus haut niveau depuis que l'Insee a commencé à le mesurer en 1975. Celui des 55-64 ans en particulier, plus bas que la moyenne européenne et que le gouvernement cherche à relever avec la réforme des retraites, a augmenté de 0,4 point sur le trimestre et de 1,7 point sur un an.
"C'est probablement lié en partie à ce qu'on appelle l'effet horizon du recul de l'âge de la retraite, puisque les entreprises intègrent dans leur comportement le fait qu'elles doivent garder les gens deux ans de plus", selon Nathalie Chusseau, économiste à l'Université de Lille.
"Taux d'emploi au plus haut, chômage en baisse, croissance positive, exportations dynamiques: la France est dans la bonne direction", a salué le ministre démissionnaire de l'Economie Bruno Le Maire sur le réseau X.
La hausse du taux d'emploi ne s'est pas traduite par une dégradation de la qualité des emplois, relève pour sa part M. Passeron. En effet, le taux d'emploi en CDI est supérieur de 0,4 point par rapport à il y a un an et de 1,1 point par rapport à avant la crise sanitaire.