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D’abord, les sculptures de Sciola sont un clin d’œil à Brancusi. Elles ne sont à jamais suspendues dans le temps et l’espace. «La main de l’Homme, en l’occurrence celle de Sciola, sait choisir avec un goût inné, des pierres bien patinées, et parfois même sonores, et imposer encore plus sûrement, avec sa magie de sculpteur, des compositions recoupées dans l’espace, pour les replacer ensuite dans la nature.L’artiste bercé par la voûte céleste et directement relié à la mer nous restitue avec ses pierres les influences directement issues de son lieu de travail et de recherche», avance le critique d’art, Laurence Veysseyre.
L’Italien Sciola est, avant tout, un petit génie. Il travaille sur des pierres qu’il cherche pendant des mois. Il garde l’originalité de la pierre et, avec sa propre façon de tailler, il l’améliore son état brut, la transformant ainsi à une partie de musique douce, libre et imaginaire. Aux allures d’ « Ulysse des temps modernes », cet artiste est un fin créateur. Pour mieux comprendre son art, il faudrait voyager dans le temps et l’espace. Il faut s’embraquer dans cette immensité que représente son art.
Ensuite se profilent les deux autres artistes : Tiffen Giron et Michel Fourquet. Le premier travaille depuis longtemps sur des images d’éléments bruts auxquelles il donne un corps. Ensuite, elles prennent vie et parlent d’elles-mêmes. Jets d’encre sur papier fine art, œuvres uniques photos numériques de pierres du sud du Maroc. Voilà de quoi s’opère la magie de notre Giron. « Les images se présentent, en équilibre et tension, entre la représentation et l’abstraction, le littéral et le métaphorique. Elles semblent tout à la fois silencieuses et distantes mais aussi, posséder une voix, grave et puissante, une respiration, et l’opacité du rêve. Notamment dans une photo, où la proximité de la matière laiteuse fait penser à un périple aquatique en compagnie d’un animal immense et merveilleux, dont le seul fragment qui nous resterait en mémoire serait cette image presque floue et douce, affublée de stigmates. Ou dans une autre l’hallucination serait telle que du fond d’un lieu caché (cave, caverne, grotte, de par l’éclairage presque «ethnologique») surgiraient les coups de pinceaux d’un expressionniste abstrait de la veine d’un Morris Louis », écrit l’artiste peintre française, Sibylle Baltzer, une habituée de l’espace d’art contemporain, la Galerie Rê.
Et enfin, le plasticien nantais Michel Fourquet. Celui-ci est artiste comme on les aime. Il manie ses sculptures-installations qu’il transperce de cure-dents embrouillés dans « la matrice du tissu» et collées avec une broderie en 3D. Ce qui donne une forme peu croisée à ses objets. « Et pour mieux se jouer des transparences, c’est en révolutionnant la tarlatane, qu’il froisse, bouillonne, pique et hérisse de cure-dents, qu’il suggère des formes évanescentes aux géométries imparfaites», explique le critique d’art, Laurence Veysseyre.
Pourtant, ce sont, selon Lucien Viola, « des représentations non-figuratives». Alors que ses œuvres en polyanes sont d’une beauté enivrante qui invite toutefois à une précaution délicate dans l’approche de leurs représentations. « Les œuvres en polyane, toutes de transparence, transcendent, quant à elles, la brillance du métal saisi dans son état le plus pur. Ainsi par la super imposition savante de ces formes sculpturales, toutes en nuances composées d’espaces vides et de pleins», conclut-il.
Du 29 décembre au 21 février 2009
Vernissage le 29 décembre à 19h00