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Entretien avec Abderrahim Bougja, ex-président de la FRMR : Vivement une union solide pour le bien de l'ovale nationale

Mercredi 27 Octobre 2010

Entretien avec Abderrahim Bougja, ex-président de la FRMR : Vivement une union solide pour le bien de l'ovale nationale
A quatre jours de la tenue de l'assemblée générale de la Fédération Royale marocaine de rugby, Abderrahim Bougja, ancien président de la FRMR, revient sur l'état des lieux de l'ovalie nationale et évoque les mesures susceptibles de déboucher sur la relance escomptée.

Libé : Pourriez-vous nous dresser un état des lieux du rugby national ?

Abderrahim Bougja : Sauf pour les optimistes béats, la situation ne prête guère au satisfecit. Le niveau a terriblement baissé et les clubs, au niveau de la catégorie des séniors, ont été réduits de plus de la moitié, passant de quatorze à six. Avec un tel nombre, l'on ne peut aspirer à un championnat de bonne facture pouvant donner lieu à une équipe nationale forte et à des joueurs de valeur. A propos des rugbymen, il y a lieu de rappeler que depuis 2004, date du départ de Boutati, aucun joueur marocain n'a pu être transféré au Top 14 pour évoluer au plus haut niveau du championnat français. Et au train où vont les choses, l'on n'est pas encore sorti de l'auberge, d'autant plus que l'on s'était ingénié à tout casser, à commencer par le fait d'affecter au plus haut point les relations qui liaient la Fédération Royale marocaine de rugby aux instances continentale et internationale.

De façon explicite ?

Les relations sont désormais calamiteuses avec la Confédération africaine de rugby (CAR) et la Fédération internationale de la discipline (IRB). Alors que les choses  auraient pu être tout autre, lorsque l'on sait que le président de la CAR est un Marocain, en l'occurrence Aziz Bougja. La Confédération continentale a toujours été prête à contribuer et à aider au développement du rugby marocain. Malheureusement, on n'a pas saisi cette opportunité, oubliant l'essentiel pour rentrer dans des conflits de personnes, ce qui a implosé le monde du rugby marocain. Parmi les ratages de la FRMR, l'on citera les phases finales du championnat d'Afrique que le Maroc aurait pu organiser cette année. Au lieu de s'impliquer pour drainer cette manifestation continentale, on est passé à côté, comme d'ailleurs l'autre tournoi de Tanger de rugby à sept dont l'élan international a été coupé court après quatre ou cinq éditions. Ce que les amoureux de l'ovalie doivent savoir, c'est que la FRMR avait pris auparavant l'engagement devant le ministère de la Jeunesse et des Sports d'organiser un tournoi de rugby à sept à Tanger ou à Rabat. Il n'en fut rien pour la simple raison que l'on ne s'était pas manifesté à temps et toutes les dates internationales ont été déjà prises. Comme je l'ai dit, c'est le conflit des personnes qui a prévalu, alors que la plus grande famille était celle du rugby. C'est le constat à retenir et on ne sait certainement pas sur quoi va déboucher l'assemblée générale de Fès.

A ce propos, comment voyez-vous cette prochaine assemblée générale de la FRMR prévue samedi prochain ?

Cette assemblée générale devra constituer un nouveau départ pour le rugby marocain en vue de partir sur de nouvelles bases, quel que soit le président qui sera élu. Il faut fédérer de nouveau la famille de l'ovale, car c'est l'esprit rugby qui doit prévaloir. Pourvu que toutes les parties concernées saisissent cette occasion pour rectifier le tir et relancer la machine d'une discipline coincée depuis un bon bout de temps.

Sur le terrain, comment devra se faire la relance du rugby marocain ?

Cela va être dur pour rattraper le retard, du moment où il faut quelques années pour se remettre de nouveau dans le bain. Cependant, rien n'est impossible et tout reste jouable dans la mesure où il y a des personnes de bonne volonté, prêtes à s'investir à fond pour relancer de nouveau cette discipline. Sortir ce sport de son marasme est conditionné aussi par le regroupement de la famille du rugby, par l'amélioration des infrastructures, par l'élaboration de programmes de formation adéquate, par un bon encadrement, sans omettre l'arbitrage et les sponsors, éléments de base en vue de mener à terme ce vaste chantier. Le potentiel humain y est, il faut juste qu'on lui accorde l'intérêt qui lui sied pour que le rugby marocain reprenne sa place d'antan.  En bref, tout le monde doit travailler pour le rugby et dans le respect des gens. 

Propos recueillis par MOHAMED BOUARAB

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