Driss Khrouz: Feu El Maleh, figure emblématique d’une scène littéraire enracinée dans la pluralité culturelle du Maroc


Samedi 20 Janvier 2018

Figure emblématique de la scène littéraire, artistique et philosophique, Edmond Amran El Maleh est enraciné dans la pluralité culturelle du Maroc, a indiqué, jeudi à Kénitra, le vice-président de la Fondation Edmond Amran El Maleh, Driss Khrouz. S'exprimant à l'occasion d'un colloque international, organisé les 18 et 19 janvier dans le cadre de la commémoration du centenaire de la naissance d'Edmond Amran El Maleh, sous le thème "L'esthétique maléhienne à l'épreuve de la contemporanéité", M. Khrouz a souligné que cet hommage montrera l’actualité de l'œuvre du défunt et son apport décisif à la production littéraire, artistique et culturelle marocaine. Ainsi, le choix de l’esthétique comme thème constituera une belle perspective pour un hommage intégral rendu à El Maleh, "l’homme, l’écrivain, le philosophe et l’esthète dont la spiritualité chemine allégoriquement entre la peinture et l’écriture", a-t-il fait observer, ajoutant que "si on rassemble les écrits d’El Maleh sur l’art, on s’aperçoit aussitôt qu’on est devant un patrimoine artistique et littéraire inestimable".
Il a, dans ce sens, noté que la posture d’El Maleh vis-à-vis de l’art est d’une utilité capitale dans la compréhension de sa pensée et de sa production intégrale, ajoutant que cette position éclairera davantage son rapport éthique et esthétique à l’art et ses prospections philosophiques inachevées entre l’écriture, l’histoire, la philosophie, l’essai et la critique artistiques. "Les écrits d’Edmond Amran El Maleh se caractérisaient par la complexité. Il avait une capacité à approcher les détails et à choisir ses propos avec délicatesse", a souligné M. Khrouz, émettant le souhait de faire connaître les œuvres d’Edmond Emran El Maleh, sa particularité et sa personnalité auprès des jeunes générations afin de "combler ce vide et résister à son départ".
Il a, par ailleurs, appelé les enseignants universitaires et les chercheurs à rééditer les ouvrages de feu El Maleh, exprimant le souhait que ses ouvrages soient traduits vers les langues arabe et amazighe.
Professeur de philosophie, feu Edmond Amran El Maleh a commencé, en 1980, alors qu'il était à l’âge de 63 ans, l’écriture et la publication de romans et de nouvelles, œuvres dont l’ensemble a été récompensé par le Grand Prix du Maroc en 1996. Cet apôtre de la symbiose culturelle du Maroc multiple a à son actif plusieurs œuvres, parmi lesquels "Parcours immobile", "Aïlen ou la nuit du récit", "Le Retour d'Abou El Haki", "La malle de Sidi Maâchou" et "Lettres à moi-même".


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