Dayron Robles : «mon principal rival, c'est moi»

Le Cubain Dayron Robles, champion olympique et détenteur du record du monde (12.87) du 110 m haies, apparaît sans rival, en l'absence notamment du Chinois Liu Xiang, de l'épreuve des Championnats du monde dont les séries ont débuté mercredi.
Q: Un an après votre titre olympique à Pékin, que représente le rendez-vous de Berlin?
R: "Pour moi, c'est important d'avoir le titre mondial, car je ne l'ai encore jamais gagné. Je veux avoir tous les titres possibles, la carrière d'un sportif est courte et quand il y a une possibilité, il faut la saisir. Ce fut une année assez difficile, je n'ai pas eu de bonne préparation, car les ennuis physiques ne m'ont laissé aucun répit".
Q: En 2008, vous aviez établi un nouveau record du monde, mais cette année, vous n'êtes pas passé une seule fois sous les 13 secondes (meilleur chrono 2009 13.04), pourquoi ?
R: "Rien ne s'est déroulé comme je le voulais. Il m'est arrivé des choses et des pépins physiques que je n'ai jamais eus avant. L'année dernière, ma préparation avait été fantastique, pas cette année. C'est même surprenant que je sois parvenu à gagner toutes les courses dont j'ai pris le départ. Mon principal rival, c'est moi. Si je suis capable de me dépasser, je serai un problème pour les autres. Sur la piste, mes principaux rivaux seront les Américains Terrence Trammell et David Payne, car ils sont toujours en position de jouer le podium".
Q: Ressentez-vous une pression particulière en tant qu'athlète cubain le plus attendu ici à Berlin?
R: "Je n'ai pas de pression, je sais ce que je dois faire. A Cuba, il y a eu beaucoup d'athlètes dans la même situation. Avoir tellement de champions, c'est une fierté, pas une pression. Quand j'étais petit, je regardais Javier Sotomayor (détenteur du record du monde à la hauteur, NDLR) et je voulais sauter comme lui, je regardais Ana Fidelia Quirot (championne du 800 m, NDLR) et je voulais courir comme elle. On m'a toujours appris qu'il fallait se relever quand on tombe, je sais donc que dans la vie, rien n'est impossible".