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Ils se sont également penchés sur l’impératif de sauvegarder l’écosystème touristique, lequel se veut un atout majeur pour la relance économique, compte tenu du poids du secteur en termes de contribution au PIB national, de rapatriement des devises et de pourvoi d’emplois, dans un contexte porteur d’espoir, notamment au vu du déroulement des campagnes de vaccination anti-Covid qui présagent les perspectives d’un début de relance. A cette occasion, Laila El Andaloussi, expert-comptable et dirigeante du Cabinet ABS Consulting, est revenue sur les chiffres alarmants du tourisme, rappelant que la situation financière des entreprises du secteur s’est dégradée, malgré les mesures mises en place par l’Etat pour renforcer la résilience du secteur et dont certaines arrivent à échéance. Elle a, à cet égard, relevé que le tourisme a besoin d’un accompagnement dans la durée, grâce, entre autres, à des mesures fiscales et comptables, ayant pour objectifs d’apporter un souffle financier à la présentation des entreprises et d’éviter la dégradation de leurs capitaux propres.
Au niveau comptable, Mme El Andaloussi a mis en exergue la disposition dérogatoire adoptée par le Conseil national de comptabilité qui permet aux entreprises du secteur ayant pâti de la crise de mieux présenter leur compte et de pouvoir réduire la dégradation de leur situation financière suite à la crise. Côté fiscal, elle a indiqué que la simplification, la rationalisation et la réduction d’un certain nombre de taxes, principalement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) au profit des opérateurs du tourisme, permettraient de renforcer la compétitivité du secteur. Pour sa part, El Mehdi Fakir, expert comptable et consultant en stratégie et risk management, a souligné la nécessité de reconduire les mesures de sauvegarde pour relancer le tourisme, estimant qu’une proportion de plus de 80% de la valeur ajoutée des entreprises opérant dans le secteur risquerait d’être perdue.
C’est dans ce sens qu’il a plaidé en faveur d’une nouvelle approche basée sur des mesures volontaristes et circonstancielles, limitées dans le temps et l’espace face aux enjeux de la reprise, en vue de réduire les engagements financiers des opérateurs du secteur. Il s’agit, selon M. Fakir, de mettre en place une provision qui permet de supporter une partie du fardeau financier des entreprises, notamment de leurs engagements vis-à-vis des banques et de concevoir, sur le plan fiscal, des abattements au profit des contribuables, après déclaration de leurs impôts.