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Les films en compétition lors de la 22e édition du Festival international du film de Marrakech "portaient chacun une véritable valeur, étaient particulièrement chargés de sens et certains se distinguaient par un humour remarquable", a affirmé, samedi à Marrakech, le réalisateur, scénariste et producteur sud-coréen Bong Joon Ho.
Invité du programme "Conversations", Bong Joon Ho, président du jury de cette édition, a souligné que la sélection des films cette année était d’un niveau particulièrement élevé, rendant "le travail du jury plus difficile".
Revenant sur son rapport au cinéma durant sa jeunesse, il a rappelé que dans les années 80 et 90, alors qu’il était étudiant, l’industrie cinématographique coréenne traversait une période délicate, loin du dynamisme actuel, précisant qu’il a grandi avec les films américains et européens diffusés à la télévision.
Le tournant, a-t-il poursuivi, s’est opéré dans les années 90, lorsque les clubs de cinéma se multipliaient, les jeunes collectionnaient des films, créaient des magazines et organisaient des projections. C'est dans ce contexte qu’il dit avoir rencontré plusieurs réalisateurs qui deviendront par la suite des figures majeures du cinéma coréen.
Evoquant son film "Memories of Murder" (2003), le célèbre cinéaste a expliqué que le scénario s’inspire d’une affaire réelle impliquant un tueur jamais arrêté à l’époque, soulignant que l’humour "n’était pas recherché", mais que "l’absurdité des situations les rendait naturellement comiques".
S’agissant de son œuvre "Parasite" (2019), le réalisateur a révélé que l’idée du film est née d’une expérience personnelle, notant que la maison où se déroule l’essentiel de l’intrigue occupe un rôle central et constitue un "véritable personnage" où se déroule plus de 60% du film.
Il s’agit d’un décor conçu sur mesure pour répondre aux impératifs de la mise en scène, a indiqué Joon Ho, affirmant qu'il avait en tête l’architecture complète dès les premières étapes de l’écriture du film.
Né à Daejeon (Corée) en 1969, Bong Joon Ho compte parmi les réalisateurs contemporains les plus influents. Son dernier film, "Mickey 17", sorti au début de l’année, marque son huitième long métrage, après des œuvres majeures telles que Barking Dog (2000), Memories of Murder (2003), The Host (2006), Mother (2009), Snowpiercer : Le Transperceneige (2013), Okja (2017) et Parasite (2019), ce dernier ayant notamment remporté la Palme d’Or ainsi que l’Oscar du Meilleur film.
Outre Bong Joon Ho, l'édition 2025 du programme "Conversations" a réuni des personnalités parmi les plus inspirantes du cinéma mondial, notamment le réalisateur, scénariste et producteur mexicain Guillermo del Toro, lauréat de trois Oscars, deux pour "La Forme de l’eau" et un pour "Guillermo del Toro’s Pinocchio", et l’actrice et réalisatrice américaine Jodie Foster, double lauréate de l’Oscar de la meilleure actrice ("Les Accusés", "Le Silence des Agneaux").
Chaque année, le programme "Conversations" du Festival international du film de Marrakech qui s'est déroulé cette année du 28 novembre au 6 décembre, ouvre un espace rare où le cinéma se pense et se raconte autrement. Ces rencontres, à la fois intimes et exigeantes, sont autant de fenêtres ouvertes sur le processus de création et sur les forces qui animent aujourd’hui le monde du cinéma. Elles explorent la part d’instinct et de réflexion qui traverse chaque parcours, à savoir la manière de filmer, de diriger, de jouer, de produire, d’écrire ou d’accompagner les œuvres.
Invité du programme "Conversations", Bong Joon Ho, président du jury de cette édition, a souligné que la sélection des films cette année était d’un niveau particulièrement élevé, rendant "le travail du jury plus difficile".
Revenant sur son rapport au cinéma durant sa jeunesse, il a rappelé que dans les années 80 et 90, alors qu’il était étudiant, l’industrie cinématographique coréenne traversait une période délicate, loin du dynamisme actuel, précisant qu’il a grandi avec les films américains et européens diffusés à la télévision.
Le tournant, a-t-il poursuivi, s’est opéré dans les années 90, lorsque les clubs de cinéma se multipliaient, les jeunes collectionnaient des films, créaient des magazines et organisaient des projections. C'est dans ce contexte qu’il dit avoir rencontré plusieurs réalisateurs qui deviendront par la suite des figures majeures du cinéma coréen.
Evoquant son film "Memories of Murder" (2003), le célèbre cinéaste a expliqué que le scénario s’inspire d’une affaire réelle impliquant un tueur jamais arrêté à l’époque, soulignant que l’humour "n’était pas recherché", mais que "l’absurdité des situations les rendait naturellement comiques".
S’agissant de son œuvre "Parasite" (2019), le réalisateur a révélé que l’idée du film est née d’une expérience personnelle, notant que la maison où se déroule l’essentiel de l’intrigue occupe un rôle central et constitue un "véritable personnage" où se déroule plus de 60% du film.
Il s’agit d’un décor conçu sur mesure pour répondre aux impératifs de la mise en scène, a indiqué Joon Ho, affirmant qu'il avait en tête l’architecture complète dès les premières étapes de l’écriture du film.
Né à Daejeon (Corée) en 1969, Bong Joon Ho compte parmi les réalisateurs contemporains les plus influents. Son dernier film, "Mickey 17", sorti au début de l’année, marque son huitième long métrage, après des œuvres majeures telles que Barking Dog (2000), Memories of Murder (2003), The Host (2006), Mother (2009), Snowpiercer : Le Transperceneige (2013), Okja (2017) et Parasite (2019), ce dernier ayant notamment remporté la Palme d’Or ainsi que l’Oscar du Meilleur film.
Outre Bong Joon Ho, l'édition 2025 du programme "Conversations" a réuni des personnalités parmi les plus inspirantes du cinéma mondial, notamment le réalisateur, scénariste et producteur mexicain Guillermo del Toro, lauréat de trois Oscars, deux pour "La Forme de l’eau" et un pour "Guillermo del Toro’s Pinocchio", et l’actrice et réalisatrice américaine Jodie Foster, double lauréate de l’Oscar de la meilleure actrice ("Les Accusés", "Le Silence des Agneaux").
Chaque année, le programme "Conversations" du Festival international du film de Marrakech qui s'est déroulé cette année du 28 novembre au 6 décembre, ouvre un espace rare où le cinéma se pense et se raconte autrement. Ces rencontres, à la fois intimes et exigeantes, sont autant de fenêtres ouvertes sur le processus de création et sur les forces qui animent aujourd’hui le monde du cinéma. Elles explorent la part d’instinct et de réflexion qui traverse chaque parcours, à savoir la manière de filmer, de diriger, de jouer, de produire, d’écrire ou d’accompagner les œuvres.









Asmae El Moudir et Karima Essaïdi dans "Conversations"

