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Imbriqués, impliqués, on ne peut s’empêcher, le temps d’un clin d’œil, de penser à Picasso pour celle-ci…Mais il y a beaucoup de joie dans les peintures de Noureddine Mhakkak, et la femme paraît y prendre un rôle fondamental.
Certains tableaux nous entraînent dans un mouvement, dans une ronde où des formes simples et accessibles laissent deviner un monde riche et complexe en profondeur. Les visages se fondent et les corps se joignent, semblant vouloir recréer l’unité.
Les symboles cachés nous plongent dans la quête du sacré pour mieux nous emmener sur le chemin de l’élévation. Voyez comme vole la colombe et comme les lèvres sourient même quand tout paraît aller de travers.
Les âmes qui s’éloignent et celles qui sont là. Celles qui pleurent. Celles qui attendent. La femme, l’homme, la famille, l’enfant. Et même si parfois le loup guette, les peintures de Noureddine nous parlent avec onirisme du merveilleux du quotidien de la vie, celui que l’œil ne peut percevoir dans la réalité.
Le peintre nous prend par la main pour révéler sa terre, et pour faire à tous redécouvrir la vie. Allons voir d’un peu plus près quelques-uns des tableaux.
L’homme et la poupée. Tel un bagnard en habit rayé, l’homme se croyait emprisonné. Mais il n’en est rien : il a la poupée ! Avec elle il s’évade. Géant à côté de la petite, il veillera sur elle, la protégera sous son aile. Elle a l’air si fragile, mais elle ne peut pas voir les visages hostiles. Il sourit. Ici les soleils sont pourpres et la ville est colorée. Tout est si différent quand on a, près de soi, une si jolie poupée !
Des femmes et des hommes : Sur ce tableau, plusieurs femmes tournent le dos à notre regard. On ne peut s’empêcher alors de se poser beaucoup de questions, parce que, justement, on ne voit pas leur visage. Le tableau nous aborde avec la splendeur du mystérieux. Doit-on penser qu’elles fuient quelque réalité ? Non, elles nous semblent sereines, à la fois si semblables, assorties comme pour mieux conjuguer une chorégraphie, et pourtant différentes, chacune est singulière pour celui qui saura percer la subtilité. Où vont-elles, harmonisant leurs pas ? Les hommes les regardent, on voit leurs sourires, viennent-elles les rejoindre, eux qui, pour une fois, se sont faits plus petits pour ne pas les effrayer ? Ils les admirent, les désirent, mais laquelle choisir, il y en a tant !
Cheval entre les créatures : Il est là, noble bête sur laquelle tous les regards s’arrêtent, bravant même la tempête qui court autour de lui, surgit-il des entrailles de la terre, ayant ouvert une brèche libérant avec lui quelques créatures ? Le cheval est porteur à la fois de la vie et de la mort, symbole d’impétuosité du désir. Les créatures le regardent, et en fait, elles l’envient, elles veulent danser autour de lui. Comme elles aimeraient détenir son allure, elles qui ne ressemblent à rien ! Ce tableau est un enchevêtré parfait de formes et de couleurs, chaque courbe et chaque trait souhaitent en épouser l’autre. C’est comme si Noureddine Mhakkak avait peint un aquarium terrestre.