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«Chaque contribution au Fonds nous permettra de procéder à des financements et des subventions à des conditions favorables aux pays africains confrontés à des défis émergents et de contribuer au développement économique et social de ces pays », a indiqué le patron de la Banque africaine dans un entretien exclusif accordé à l’agence MAP.
Interrogé sur l'importance de l'installation au Maroc du siège du fonds Africa50, une plateforme d’investissement dont le mandat est de développer et d’investir dans des projets d’infrastructures à fort impact, Akinwumi Adesina a d’emblée rappelé que « le Maroc a été l'un des premiers pays à soutenir la création d’Africa50 ».
Il a par la suite attiré l’attention sur le fait que le Royaume « est le pays hôte du siège d'Africa50 et un actionnaire majeur à double titre à travers la participation de l’Etat marocain et celle de Bank Al-Maghrib (BAM) dans le capital d’Africa50 ».
Et ce ne sont pas les seules raisons. Au cours de cet entretien, réalisé en marge de sa participation à l'Assemblée générale des actionnaires d'Africa50 et au 14ème Sommet des affaires USA-Afrique tenus récemment à Marrakech, le président de la Banque africaine de développement a en outre estimé que « le Royaume, de par son système de gouvernance, constitue "un environnement propice" qui sera à même de favoriser la mobilisation des ressources et des capitaux pour l'Afrique ».
Dans ce sillage, Akinwumi Adesina, par ailleurs président du Conseil d’administration d’Africa50, a également jugé bon de rappeler que «l'agence de notation financière Fitch Ratings Ltd a confirmé la note de crédit AAA de la BAD, ce qui permettra à celle-ci de se distinguer des autres institutions financières et facilitera, par ricochet, la mobilisation des ressources par l'institution auprès des investisseurs au bénéfice du continent dans un contexte marqué par le creusement des déficits budgétaires».
En ce qui concerne les financements de la Banque africaine au Maroc, le président de la BAD et ancien ministre de l’Agriculture et du Développement rural du Nigéria, a déclaré que «depuis 1978 et jusqu'à la fin 2020, plus de 170 opérations dans différents secteurs ont été déployées par la Banque, pour un total de plus de onze milliards de dollars américains».
Comme l’a relevé Akinwumi Adesina dans cette interview, le portefeuille actif de la Banque comptait 36 projets et programmes à la fin de l'année 2020, ce qui représente plus de 3,8 milliards de dollars américains.
Selon lui, les engagements de la Banque africaine dont il a la charge sont « répartis sur les secteurs de l'énergie (31%), des opérations multisectorielles (22%), du développement social et humain (13%), du secteur privé (13%), de l’eau et de l’assainissement (10%), des transports (9%) et de l’agriculture (2%) ».
Cette année, la Banque africaine de développement et le ministère marocain de l'Economie et des Finances ont signé deux accords de prêts d'un total de 91 millions d'euros, a-t-il ajouté. Des fonds « destinés à compléter le financement des projets d'extension et de modernisation de l'aéroport de Rabat-Salé et de construction du port Nador West Med », a précisé Akinwumi Adesina.
Restant dans le même registre, le président de la BAD a indiqué que plus récemment, le Conseil d'administration de la BAD a approuvé un financement de 87 millions d'euros en faveur du Programme d'appui à la généralisation de la couverture sociale au Maroc. Et de souligner que le premier objectif de cet apport vise à « consolider les bases d'un programme de protection sociale viable selon une approche régionale de développement des politiques sociales, plus intégrée et plus inclusive».
L'importance grandissante de ce chantier pour le Royaume est telle que la Banque africaine a estimé que «ce programme contribuera à élargir la protection sociale, en particulier à la petite enfance, aux jeunes ainsi qu'aux travailleurs indépendants, en plus de contribuer à l'amélioration de la qualité du capital humain», a-t-il conclu.
Alain Bouithy