Abandonné en seconde division : Le professionnalisme peine à s’installer chez les grands

4 juillet prochain. Enfin une date qui pourrait nous fixer sur le sort qui sera réservé au football marocain à partir de la saison 2011-2012.La commission chargée d’évaluer les clubs en mesure de répondre aux conditions requises par le cahier des charges exigé par la Fédération. Ladite commission devra rendre son verdict à la date susmentionnée et par conséquent, il y aura des clubs qui pourraient être relégués pour ne pas avoir respecté les conditions demandées alors que d’autres pourraient être promus à la Ligue professionnelle puisqu’ils seront dans la capacité de répondre aux exigences du nouveau championnat professionnel. Il va sans dire que hormis les grands clubs du pays, la plupart des autres ont peiné pour répondre aux nécessités de ce passage vers le professionnalisme.9 millions de dirhams n’est pas à la portée de tous les clubs de première division. Il faut dire que la plupart ont souffert pour répondre au cahier des charges fédéral qui reste malgré tout clément par rapport aux normes de la FIFA. Et sans le soutien de certains sponsors locaux, convaincus parfois par amitié ou sympathie ou encore avec des coups de pouce de la part des autorités et des conseils locaux beaucoup de clubs seraient out du professionnalisme. La preuve de la difficulté de ce passage, c’est que les fédéraux ont été acculés à renoncer à l’idée d’instaurer le professionnalisme en seconde division. On a trop rêvé et le moment venu, on s’est rendu compte qu’il est impossible de réclamer 3 millions de dirhams et toutes les autres exigences à des clubs qui manquent parfois de vestiaires et de matériels sportifs. Des clubs pour lesquels un médecin, un directeur technique, une formation féminine sont un luxe qui n’existe que dans les contes de fées. Comment pourrait-on du jour au lendemain professionnaliser une division où  l’infrastructure de base fait défaut ? Comment un club peut-il entrer dans cette cour des grands quand il ne peut même pas régler les mensualités et les primes à temps ? Et la liste des tares est longue. Bref, on ne peut donner que ce qu’on a. Et on n’a que ce qu’on mérite. Concernant les clubs de première division, il est certain que la fédé a donné « ses directives » pour une plus grande souplesse pour faire démarrer ce projet qui risque fort de n’avoir du professionnalisme que le nom. Du moins pour cette première saison. Le 4 juillet donc, la commission chargée d’évaluer la capacité des clubs désignera les clubs qui seront reléguée par la force des choses et non par la compétition vers la seconde division alors que d’autres devront quitter la première division, car ils ne pourront répondre au cahier des charges. La question est délicate et épineuse et risque d’envenimer l’ambiance footballistique nationale. C’est pour cela que ladite commission s’est donné beaucoup plus de temps de « réflexion ».Ce n’est pas en quelque jours que la situation d’un club va changer. Mais il s’agit d’une temporisation. On s’offre un temps mort comme en sport pour laisser passer l’orage ou une situation inconvenable. Il faut dire qu’on est en pleine campagne référendaire.