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On se perd dans les indicateurs de résultat à court terme et on finit par confondre objectifs et moyens ! Le gouvernement actuel, à l’instar des gouvernements des années 80, est obsédé par la réalisation des équilibres financiers au détriment des équilibres sociaux, voire des équilibres économiques.
Incapable d’agir en amont sur les finances publiques par une action sur les leviers de la croissance économiques et par une réforme de fond du système fiscal, le gouvernement se résigne à des solutions de facilité telles que la suppression des subventions sociales et le gel des budgets des secteurs sociaux. Contrairement aux gouvernements du PAS (ceux des années 80), le gouvernement actuel s’enorgueillit du soutien populaire, alors même que les effets de sa politique seront aussi catastrophiques que ceux qui ont amené Feu Hassan II à la dernière moitié des années 90 de reconnaître que le pays était au bord de la crise cardiaque ! Un chef de gouvernement qui prétend représenter les intérêts des masses populaires en leur soutirant des milliards de dirhams pour soi-disant l’équilibre financier de l’Etat, si ce n’est pas contradictoire, c’est quand même paradoxal !